Les violences sexuelles et les discriminations sont des maux qui continuent à étouffer le développement de la femme dans la province de la Tshopo, plus particulièrement les femmes rurales et vivant dans les milieux périurbains.
C’est dans ce contexte que le Groupe Lotus, une organisation non gouvernementale pour la promotion des Droits Humains, qui fait de la lutte contre les Violences sexuelles et les discriminations son cheval de bataille, a mis le cap vendredi 13 octobre 2023, dans la bourgade de Ngenengene, à une vingtaine de kilomètres, à l’est de la ville de Kisangani, pour sensibiliser les femmes sur leurs droits entant que victimes des violences sexuelles et celles basées sur le genre.
Lors des échanges, les mamans ont soulevé des facteurs qui conduisent à des actes de viols dans leurs communautés. « ici, il y a la pauvreté, des pratiques traditionnelles abusives, l’ignorance, etc », a soulevé une participante dans la salle des réunions de l’EP Asumani.
Prenant la parole à ce sujet, Me Honorine MUSAFIRI, animatrice et formatrice du Groupe Lotus a penché son intervention sur les notions des VSBG et les discriminations, les Droits et Devoirs des victimes et les lois qui répriment ces actes.
« Je vous appelle à la dénonciation des cas, une fois que vous êtes victime. Groupe Lotus va vous protéger et vous accompagnera dans le processus judiciaire. Éviter l’arrangement à l’amiable, ça permet l’impunité pourtant il y a des lois qui nous protègent, nous les femmes. Nous avons les mêmes Droits que les hommes. Les droits d’accès à la justice, le droit de dénoncer, etc…», a-t-elle martelé, avant d’avancer les conséquences liées aux violences sexuelles.
Sur le plan Médico-sanitaires : la résurgence des maladies : les MST, IST et le VIH/sida. Sur le plan, Psycho-sociales: le traumatisme, la frigidité, la frustration comportementale, l’abandon au sein de la société, difficulté d’intégration et sur le plan conomique : monnayage occasionnant ainsi plusieurs infractions, le cas de la prostitution forcée. Du point de vue Judiciaires et juridiques: manque de suivi, l’impunité…
Dans cette même optique, Guillaine LUMALIZA, la deuxième formatrice, a insisté sur les rôles joués à tous les niveaux par les acteurs pour indiquer les violences sexuelles et celles basées sur le genre.
« la société civile, comme Groupe Lotus, nous avons le rôle de vous sensibiliser, comme nous le faisons ici à Ngenengene. Vous informez sur vos droits et vos devoirs, etc. l’État doit protéger les victimes , mettre en place les institutions judiciaires pour punir les bourreaux. Et vous la communauté de Ngenengene, vous devez alerter et dénoncer les cas des violences dans ce milieu », a souligné Me LUMALIZA.
À l’occasion, des points focaux ont été mis en place afin de travailler au sein de la communauté pour alerter sur les cas. Ces séances de formation entrent dans le cadre du projet Promouvoir, Défendre les Droits des Femmes, lutter contre les discriminations, et lutter contre les violences faites à l’égard de la femme de la Tshopo, projet mis en œuvre par le Groupe Lotus, grâce à l’appui financier de l’ambassade de France en RDC.