C’est un désastre inquiétant qui sévit dans le territoire de Banalia, à quelques semaines de la fête de Noël, le 25 décembre 2023. Plusieurs Quartiers, au chef-lieu du territoire dont Abangandongo, vers Sainte Elisabeth, Afilondo, une partie du Quartier Bodia, aux abords de la rivière Aruwimi sont sous l’eau, plongeant ainsi plus de deux milles ménages en détresse.
À l’entrée de Banalia, au pont Abolokwa, en face de la paroisse Sainte Elisabeth, en plein centre du territoire, sur la RN4, les passagers sont contraints à la traversée par pirogue à pagaie. Des camions ni des motos n’y parviennent plus. Le lit de la rivière Aruwimi, l’un des principaux affluents qui se jettent dans le fleuve Congo a débordé ses eaux. L’autre cause serait la pluie qui s’abat sans arrêt sur le territoire.
Blaise Maindo, chef d’antenne de la CNDH, et membre de la société civile locale, dresse un tableau sombre dans un avenir très proche. Pour lui, au-delà des conséquences fâcheuses liées aux maladies hydriques et à la perte de biens voire des maisons qui s’écroulent, il y aura la crise alimentaire.
Bien plus, les élèves et ou, les écoliers accèdent difficilement à leurs établissements scolaires. C’est le cas des institutions maternelles des sœurs catholiques et l’Institut ITA, qui ne fonctionnent plus normalement. Par peur de se noyer, des élèves sont obligés de rester à la maison. Celà va de même pour les chrétiens et fidèles des églises qui sont sous l’eau dans le coin.
« C’est un constat amer. Ça fait plus de 5 jours qu’une bonne partie du chef-lieu de territoire de Banalia est déjà dans l’eau, et surtout le Quartier Abangandongo. Il y a plusieurs dégâts matériels. Des maisons s’écroulent. Aux abords de la rivière Aruwimi, la population est dans une situation catastrophique. Nous lançons un cri d’alarme aux autorités compétentes de se pencher sur la situation de Banalia, parce qu’il y a des conséquences comme la crise alimentaire qui peuvent surgir encore », a-t-il lancé à KIS24.
À l’en croire, des dizaines de villages du territoire de Banalia ne sont pas épargnés par cette catastrophe naturelle. Sur l’axe Mara et Panga (long de 120 km), l’inquiétude plane dans le chef de ses usagers. C’est l’exemple des villages Botadi et Bobende où les habitants n’ont que leurs yeux pour pleurer face à la montée des eaux. Les ponts ne sont plus visibles et les eaux pluviales ravagent la route. La population ne sait à quel Saint se vouer !
C’est devenu telle une coutume dans la Tshopo. Depuis plusieurs années, la province s’offre des pires catastrophes naturelles surtout à fin d’année. Plusieurs territoires voire la ville de Kisangani font face à des inondations désastreuses. La situation humanitaire s’affiche le plus souvent très alarmante. Pendant ce temps, la pluie diluvienne s’invite à la triste fête.
Un commentaire
La zone de santé doit déjà réfléchir sur les mesures palliatives pour limiter les dégâts liés santé après catastrophe naturelle.