Environ une cinquantaine de femmes leaders venues des différentes associations féminines, actives dans le territoire d’Isangi, en plus de 200 Km, à l’ouest de la ville de Kisangani, en aval du fleuve Congo, ont été renforcées en méthodes et stratégies pour leur participation active dans la gouvernance locale, à tous les niveaux.
Pendant trois jours de ces ateliers, soit du 29 au 31 juillet 2023, dans les salles de l’EDAP Isangi, Ia question était notamment d’amener ces femmes à adopter des moyens et stratégies de lutte contre la faible participation et la sous-représentation des femmes dans les instances de prises des décisions. Ceci dans le cadre du projet Femmes et Gouvernance locale, mise en œuvre dans la Tshopo par le Groupe Lotus, grâce à l’appui financier de l’ambassade d’Allemagne en RDC.
Selon Jonh Letokolombo, formateur et membre de Groupe Lotus, le constat est que dans cette province, la représentation des femmes est très faible, à tous les niveaux. Cependant, à travers ces séances de sensibilisation sur leurs droits, les femmes sont réparties avec une note d’espoir de pouvoir se lancer dans la gouvernance de leurs communautés locales.
« Nous avons rappelé leurs droits, et nous les avons sensibilisés sur la gouvernance locale. Plusieurs instruments juridiques offrent la possibilité à la femme de se représenter dans tous les organes des décisions. Nous avons notre constitution du 18 février qui prône les droits à l’égalité entre homme et femme. La loi sur la parité, le nouveau code de la famille, le protocole de Maputo, etc, tous ceux-ci donnent doit à la femme d’être égal à l’homme dans la gestion de la chose publique », a souligné Letokolombo, formateur du Groupe Lotus.
Il a tout de même ajouté que les femmes sont ignorantes dans ces droits. À l’en croire, les causes et conséquences de la faible participation et de la représentativité des femmes à la gestion des affaires publiques sont légions.
L’on cite, parmi les causes, l’analphabétisme, l’ignorance des femmes sur les droits et devoirs, désintéressement des femmes dans la politique, faiblesse du pouvoir économique de la femme, insuffisance des campagnes de sensibilisation, insuffisance de solidarité féminine, etc.
Comme conséquences, Groupe Lotus liste notamment la manipulation et l’exploitation des femmes par des hommes dans la société, l’insuffisance de leaders femmes, l’augmentation de cas de discrimination et des violences sexuelles, l’exclusion et insuffisance des femmes dans les organes de prise des décisions de l’État et de la société, etc.
Notons qu’à l’issue de cette série de formation, les femmes d’Isangi ont promis de s’engager en politique active afin de militer pour des postes de décisions. Nombreuses ont même accepté de rejoindre des formations politiques et de s’engager autrement pour changer la tendance. Elles ont, à l’occasion, juré de pouvoir s’aligner dans la course aux élections de décembre 2023, à tous les niveaux.