Connue pour son dynamisme dans la Promotion et la Défense de la femme sourde de la Tshopo, Sarah Pelieng Woot s’expose à tout grand péril pour parler au nom de ses semblables (sourdes, sans voix). Ce qui touche son cœur , c’est de voir les droits d’une femme sourde et ou, handicapée être parfois bafoués dans la société.
Femme sourde, formatrice, experte en langues des signes et licenciée en Psychologie de l’Université de Kisangani, Pelieng chapeaute une importante organisation non gouvernementale à Kisangani exclusivement dédiée aux femmes sourdes : la voix des femmes sourdes (ONG VFS).
Grâce à cette structure, Woot est très sollicitée pour des formations en langage des signes. Par-ci, dans les ateliers tant à Kinshasa qu’à Kisangani et par-là, pour porter haut la voix des femmes sourdes, une lourde responsabilité. Dans une interview accordée samedi 23 mars 2024 à KIS24, Sarah Pelieng a mis en marge le combat dont elle mène chaque jour pour le respect des droits des femmes sourdes souvent vulnérables, au même titre que toutes les autres femmes et hommes du monde.
Chaque jour, je forme les élèves sourdes sur leurs droits. Elles font face à toute forme de pratiques par exemple des VBG. Je les encourage à dénoncer des cas », a-t-elle lancé.
Dans son entourage, les témoignages sont émouvants. Sarah Pelieng est une femme pétrie de talent et d’altruisme. Dr Germain Mukulangando, leader et coach au sein du réseau Yali RDC qui l’a côtoyé plus d’une fois, reconnait en elle, une dame qui n’incrimine point son handicap mais qui « vit aisément avec les autres, partage gratuitement ses pensées et connaissances ».
Elle a formé aux entendants la langue de signes dans le programme change together sans rien attendre au retour. Bref, c’est une étoile au sein de la communauté », confie-t-il à KIS24.
Toute droite dans ses bottes, Sarah Pelieng a, dans le cadre du mois de mars dédié aux droits des femmes, encouragé toutes les femmes à ne pas baisser le bras.
J’encourage toutes mes semblables à dénoncer des cas des VBG et les violences sexuelles. Il ne faut pas collaborer,il ne faut pas faire de complicité avec les autres, il ne faut rien cacher. Dénonçons ces cas pour sauver la situation de la femme », a-t-elle soutenu.