Un matin perturbé au rond-point combattant à Kisangani. Les fils et petits-fils des anciens combattants s’opposent à la spoliation de leur cité dans la commune de Tshopo. Aucune circulation n’a eu lieu jusqu’à 8h. Des pneus brûlés, route et avenues barricadés. Le mécontentement était au rendez-vous.
Pas moins de deux mille personnes vivent sous menaces. Depuis plusieurs années, ils habitent la cité des anciens, car leurs pères ou grand-pères ont combattu pendant les guerres mondiales. Ces dernières semaines, la pression d’un probable déguerpissement s’est accentuée, a appris kis24.info
« Nous veuves, orphelins et petit-fils des anciens combattants, s’insurgeons contre l’arrêt du Tribunal de Grande Instance de Kisangani à la faveur de ces malfrats, »
Leur cité a été attribuée aux Anciens Combattants par l’ancien Président Mobutu depuis 1968. En 2023, les petit-fils d’un feu Général, Bokota Kaseke François, se disent être les héritiers de la place. La cité appartiendrait à leur Grand-père depuis 1955, ont renseigné les manifestants. Ainsi se demandent-ils, en 1955, « Kisangani avait un Général ? »
Ici, l’espoir réside sur Madeleine Nikomba, Gouverneure de province. Son adresse aux protestataires a soulagé plus d’un. Tout le monde sollicite des garanties écrites en faveur des menacés.
« Tant que Tshisekedi est Président, tant Nikomba est Gouverneur, personne ne touchera aux Combattants ( leurs descendants ). Le Président vous considère. Soyez calmes, » a rassuré Nikomba.
Les occupants de la cité des Anciens Combattants ont décoléré. Les voies barricadées ont été ouvertes à nouveau.