La ville de Kisangani a abrité ce samedi 14 octobre 2023, un atelier d’information, de cadrage et d’appropriation du Programme National pour le Paiement des Services Environnementaux (PSE) dans l’ex-province Orientale. Cet atelier a été animé, dans la salle la Fourchette, par l’équipe du FONAREDD en séjour de travail dans la ville Boyomaise.
Au moins 100 participants venus de l’administration publique provinciale, du secteur privé et de la société civile ont pris part à cette importante assise. Le principal intervenant, l’Expert Junior LOKE, a dans son exposé présenté le système de paiement des services environnementaux suivi des expertises des autres pays notamment le Costa Rica, le Cameroun et les USA.
Ensuite, il a abordé les expériences pilotes de la RDC dans les provinces de Mai Ndombe, Kwilu et Kivu. Pour sa part, le Coordonateur National du FONAREDD, M. Bavon N’sa Mputu Elima a expliqué, dans son intervention, les services environnementaux.


« Il s’agit maintenant de la rétribution directement des populations attenantes aux forêts pour leurs efforts de conservation des forêts, pour leurs pratiques compatibles avec l’effort de conservation des écosystèmes », a-t-il dit, avant de poursuivre que ce paiement est basé sur le résultat :
« Une fois que nous identifions des localités, des organisations paysannes qui s’investissent à protéger les forêts par les pratiques agricoles avérées, par des techniques agricoles avérées, par des organisations communautaires, il faut qu’ils développent d’autres alternatives comme l’élevage durable, comme une production énergétique durable en renforçant la transition énergétique, ces populations peuvent bénéficier des paiements directement pour leur prestation.
Et d’ajouter : Ce des paiements assis sur le résultat. il faut des vérifications préalables pour appréhender suffisamment que ces populations là s’investissent à protéger les écosystèmes. Il s’agit de paiement direct contrairement à la procédure REDD+ qui consiste à vendre les crédits carbones générés. Ici, nous allons directement toucher les communautés, les organisations paysannes, les organisations de proximité », a expliqué Bavon N’sa Mputu Elima.

À l’en croire, l’implication de l’autorité provinciale est vivement requise parce qu’elle va devoir prendre des actes réglementaires notamment dans le cadre de la foresterie communautaire pour amener les populations à s’agglomérer via les coopératives, via les forêts communautaires et leurs permettre de bénéficier de ce paiement direct.
La province de la Tshopo étant un sanctuaire de l’intelligence du pays surtout en ce qui concerne les grandes expériences environnementales et agricoles grâce l’IFA Yangambi et l’INERA, cet atelier a permis de recueillir les contributions des uns et des autres qui vont permettre par la suite d’élaborer un programme qui sera soumis dans les différents organes de gestion du FONAREDD.
Une fois le programme adopté, un début expérimental sera lancé où la Tshopo est prise comme un espace expérimental.