Les sports des combats et les arts martiaux demeurent une passion pour plusieurs jeunes dans la ville de Kisangani. Chaque jour, ils se retrouvent au Centre d’Études des Arts Martiaux, dans la commune de Makiso, près de l’école primaire Etoka. Chacun tente d’écrire son histoire dans plusieurs disciplines comme : Ju-jitsu, Judo ou Karate.
Le Centre d’Études des Arts Martiaux de Kisangani mène ses activités dans une salle presque méconnaissable. Salle sans tatami, qui suinte un peu partout quand il pleut. Habitée également par des familles qui s’en servent de cuisine, même pendant les heures d’entraînements. Les pratiquants occupent la partie du milieu, alors que les vestiaires sont occupés par des familles.
À peu près 20 ans aujourd’hui que les conditions des entraînements ne sont jamais bonnes. Ça nous expose à la maladie. » a expliqué Maître Cœur de Lion, athlète multidisciplinaire.
Il souligne également « aucune autorité n’est passée nous voir pour quelconque soutien. »




La soirée de ce mercredi, il a observé une pause, après des entraînements très intenses. En décembre prochain, lui qui pratique le cach, le Ju-jitsu, a un match de boxe contre un athlète en provenance de Kinshasa. Le chagrin a, cette fois, pris le dessus. Il prépare son match dans une salle qui n’a rien d’une salle des sports.
« Nous sommes abandonnés. De cet endroit provient des champions qui font la fierté de la province. Ici, c’est la misère, » a-t-il lâché.
Malgré tout cela, Maître Cœur de Lion garde encore l’espoir que « les sports des combats bénéficieront un jour du soutien des autorités. » Il attire l’attention des autorités en faveur des disciplines abandonnées, rappelant que « le football seul ne fera pas la fierté de la province. »