Les membres fondateurs et cofondateurs de la Conférence de Présidents des communautés de base de la Tshopo, CPCB-Tshopo, se sont réunis ce samedi 21 octobre 2023 en séance extraordinaire pour passer en revue la situation sécuritaire qui prévaut à la commune urbano-rurale de Lubunga.
Le conflit Mbole-Lengola continue à ôter les vies humaines à Lubunga. Les récents affrontements ont été meurtriers et attirent l’attention de plusieurs Tshopolais qui s’évertuent à tout prix pour arrêter cette horrible hémorragie.
C’est dans ce contexte que la Conférence de Présidents des communautés de base de la Tshopo a réuni ses membres fondateurs et cofondateurs pour examiner la situation. A l’issue des échanges, la CPCB-TSHOPO a, dans un communiqué de presse parvenu à KIS24, souligné ce qui suit :
- Regrette que tous les efforts consentis par ses membres pour ramener la paix depuis fin juin dernier lors de la mission de pacification conduite par le gouvernement provincial sur l’axe Ubundu-Opala soient anéantis en ce jour ;
- Condamne avec dernière énergie les massacres des paisibles citoyens innocents de l’axe précité qui entraînent le déplacement des populations vers les milieux urbains ;
- Félicite le gouvernement central d’avoir envoyé, quoique en retard, les éléments de la police pour imposer la paix à Lubunga ;
- Exhorte les éléments de la police dépêchés par Kinshasa à un travail professionnel et sans bavure dans leur mission de pacification ;
- Exige de l’État congolais une prise en charge conséquente des personnes déplacées qui vivent dans des conditions infra-humaines ;
- En appelle à une rencontre urgente de toute la notabilité de la Tshopo et les services étatiques afin de réfléchir sur les causes profondes de ce conflit et d’y proposer des solutions idoines et définitives ;
- Dénonce et met en garde tous les tireurs de ficelles de tous bords (s’ils existent) à qui elle exige de cesser avec leurs salles besognes ;
- Enfin, présente les condoléances les plus attristées à toutes les familles qui ont perdu les leurs dans ces tueries dont le modus operandi ne ressemble pas à la coutume de la Tshopo.
Joël AKANIS