L’asbl Groupe de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de la femme et la jeune fille (GRAPPF), a organisé, ce vendredi 26 mai 2023, un atelier, à l’intention des étudiantes de Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, avec comme thématique : renforcement des capacités des étudiantes à l’estime de soi, confiance en soi.
Cette activité, instructive pour les participantes, a connu la facilitation de Madame Charlie Andiru, directrice des ressources humaines à l’Université de Kisangani.
Au moins trente étudiantes des différentes institutions ont pris part à l’atelier de ce jour. Des conseils pratiques, des réorientations, et plusieurs aspects, pour un leadership assidu et une identité taillée sur les valeurs, ont été abordés par Madame Charlie Andiru. Dans son speech, la facilitatrice a également rencontré des réalités dans les universités, pour lesquelles, elle a appelé à la dénonciation.
« Elles doivent d’abord travailler sur elle-même, a-t-elle affirmé… Voir quelles sont leurs compétences, les valeurs à adopter pour qu’elles réussissent dans la vie. Sans s’aimer, sans se découvrir, c’est difficile qu’elles puissent avoir la confiance en soi. »
Dorcas Lohaka, étudiante en L2 Aménagement des écosystèmes forestières, sort dans la salle avec quelques nouvelles notions. Elle a souvent constaté l’exclusion sociale dont sont victimes les filles dans son entourage.
« C’est très difficile que nos collègues de la science puisse nous croire que nous sommes aussi capables d’apporter certaines choses, » confirme-t-elle. À partir de l’atelier de ce jour, l’étudiante Lohaka repart sur des nouvelles base. « J’ai appris beaucoup de la confiance et de l’estime. »
Pour Dorcas Alingelo, étudiante en math-info, son leadership est affermi. « Je suis une femme trop ambitieuse. La confiance en soi, je l’applique déjà. Aujourd’hui, ça m’a aidé d’enrichir ce que je connaissais et approfondir dans ce que je compte entreprendre dans le futur. »
À la base de cet atelier, un constat chez la fille en milieu estudiantin. « Quand il y a obstacle, elle est désemparée, elle se laisse emporter», a expliqué Madame Albertine Likoke, Coordinatrice de GRAPFF. Comme conséquence, Madame Likoke parle du renoncement dans plusieurs secteurs.
Notons que cette activité a été organisé dans le cadre du projet de lutte contre le harcèlement sexuel en milieu universitaire. Ce projet est mis en œuvre par GRAPPF grâce à l’appui financier des affaires mondiales du Canada, dans le cardre du programme Voix et Leadership de la Femme (VLF) du Centre Carter.