« Tous pour la lutte contre le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire », cette thématique a fait le cheval de bataille, pendant six mois, du Groupe de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de femme et la jeune fille (GRAPFF), dans la ville de Kisangani.
De mars jusqu’au mois d’août 2023, cette organisation pionnière dans la défense et la promotion des droits des femmes, a mené des actions au sein des institutions et universités de la ville en vue de sensibiliser les étudiants contre le harcèlement sexuel, une autre forme récurrente des violences basées sur le genre (VBG).
Pour Albertine LIKOKE, coordonnatrice de cette asbl œuvrant à Kisangani, l’objectif principal était d’initier au moins 500 étudiantes à dénoncer des cas d’harcèlement sexuel dans le milieu universitaire. Elle a, à l’issu du projet, vanté les prouesses sur terrain qui ont produit une note satisfaisante.
« Il y a eu au moins 4 grandes activités qui ont été soutenues par deux grands résultats. Le premier est qu’on devrait avoir la dénonciation des cas dans nos milieux universitaires et le deuxième était la mise en place d’une cellule d’écoute et d’accompagnement des cas d’harcèlement sexuel dans le milieu universitaire. Nous avons sensibilisé, dans un atelier de renforcement des capacités des femmes, plus de 250 étudiants contre les VBG et les IST/SIDA dans le milieu universitaire. Nous sommes allés au-delà parce que nous avons animé des émissions télé – radios. Au moins 3 émission télévisées et 9 autres radiodiffusées », s’est réjouie Albertine LIKOKE.
À elle d’ajouter que quant au deuxième résultat sur la mise en place de la cellule d’écoute et d’accompagnement de cas, une note positive a été remarquée. « Nous avons formé 20 membres de cette équipe composée des membres du GRAPFF, certaines enseignantes des universités, des avocates et des étudiantes. Il y a eu une formation de cent étudiantes en estime et confiance en soi, parcequ’elles ont besoin de ça pour adopter des bons comportements face aux problèmes qu’elles rencontrent notamment le harcèlement sexuel dans le milieu universitaire », a-t-elle signifié.
Cependant, parmi les obstacles rencontrés au cours de la mise en œuvre de ce projet, Likoke liste notamment des difficultés liées à la disponibilité des étudiantes mais des vastes matières sur l’estime de soi n’ont pas été transmises suite au temp réduit. Elle a aussi noté le problème des moyens financiers.
Dans la même option, GRAPFF a noté une bonne pratique de la mise en place d’une cellule d’écoute et d’accompagnement des cas d’harcèlement sexuel. Le Groupe recommande, cependant, aux autorités académiques d’appliquer des dispositions prévues pour décourager les enseignants d’harcèler les étudiantes avec comme conséquences l’abandon des études, des grossesses non désirées, etc.
Notons que la ministre provinciale de genre, famille et enfants, Mme Bernadette Furaha, a pris part à cette cérémonie de clôture. Dans son mot, elle a encouragé les étudiantes à la dénonciation et a loué les résultats de GRAPFF.
Ce projet innovant pour la lutte contre le harcèlement sexuel a été financé par le Centre Carter avec l’appui financier des affaires mondiales du Canada, dans le cadre du programme Voix et Leadership des Femmes. Il a été mis en œuvre à Kisangani par GRAPFF.