Des mouvements de grogne ont éclaté mercredi 24 janvier 2024 aux enceintes du FRIVAO, Fonds spécial pour la Réparation et l’indemnisation des victimes des activités illicites par l’Ouganda. Des centaines de victimes, pourtant retardataires au processus d’identification et de contrôle qui tend à sa fin, ont pris d’assaut vers 11heures, les bureaux du FRIVAO et voire même les agents de cette institution, sise à Makiso, sur le boulevard Munyororo, dans la ville de Kisangani.
Des altercations, des casses, etc ont eu lieu peu avant que la police n’intervienne avec force pour empêcher les manifestants, en majorité les victimes venues des communes Mangobo et Tshopo, alors que le FRIVAO avait déjà clôturé l’étape de ces entités et est en passe de clôturer le processus d’identification dans d’autres communes et ceux qui vivent aux alentours de la ville pour entamer l’indemnisation effective.
Mais, qu’est-ce qu’il faut réellement retenir ?
D’emblée, Mme Mimy Mopunga, secrétaire – Rapporteure de FRIVAO, a, dans une mise au point faite ce même mercredi devant la Presse, expliqué que les victimes veulent se constituer en juge et partie. Cependant, plusieurs « fausses victimes » se retrouvent parmi les ayants-droits dans le but de mettre en échec le processus d’indemnisation en cours, depuis le 16 novembre 2023.
Pire encore, certaines associations des victimes vendent à vil prix des macarons et ou, des cartes attestant faussement que la personne est victime de la guerre de six jours.
Ensuite, Mopunga souligne que ça a fait plus d’un mois que le FRIVAO a clôturé l’identification des victimes de Mangobo et de la Tshopo, actuellement l’étape est aux victimes qui vivent dans les autres communes et celles des Km lointains de la ville. À la grande surprise, les retardataires de Mangobo et Tshopo sont venus à grand retard pour embrouiller la bonne marche du processus, sans aucune communication tenant lieu d’invitation à ces dernières car déjà rattrapées depuis le 18 janvier.
Dans cette perspective, la secrétaire – Rapporteure du FRIVAO a indiqué qu’il ne sert à rien de déstabiliser l’institution et a rassuré les retardataires qu’ils seront toujours reçus mais en ordre et dans toute quiétude. À l’en croire, les dernières listes des victimes seront d’abord toilettées et validées par les différentes organisations des droits de l’homme, avant de les transférer à Kinshasa, à l’autorité de tutelle pour la validation définitive.
La mise en garde sévère aux « fausses » victimes
Prenant la parole, à son tour, Mme Mami Utshudi, communicatrice et Présidente des victimes, a sans mâcher les mots mis en garde les victimes surtout les fausses victimes qui s’évertuent à alimenter les troubles au sein du FRIVAO. Dans sa communication, Utshudi a condamné les actes d’incivisme causés par ses collègues victimes et les a appelés au bon sens, car, a-t-elle martelé, le processus se déroule sans inquiétude et toute vraie victime sera toujours indemnisée.
Pour sa part, Mr Deba Baelongandi, communicateur et représentant de la société civile, n’est pas allé par le dos de la cuillère pour rappeler les victimes de Mangobo et Tshopo au calme et à la patience. Pour lui, c’est un fort regret que les victimes s’illustrent à des fauteurs de troubles alors que l’argent n’est pas même touché. C’est ainsi qu’il a demandé à ces manifestants de garder le calme car une brèche de récupération sera ouverte par FRIVAO à leur faveur.