Le Pont Tshopo (II), posé sur la rivière Tshopo, à Kisangani, dans la Province de la Tshopo (RDC), est construit en 2014 par l’Ingénieur Philémon Makiadi Suekolo, spécialiste en construction de pont de type « Bailey », à l’époque Directeur du département Ponts et Chaussées à l’Office des Routes.
Ce pont de 164 mètres de portée et 4,2 mètres de largeur, pouvant supporter 41 à 60 tonnes, est pourvu de 2 trottoirs.
Il a été inauguré par le Président Joseph Kabila le 25 octobre 2014, en présence de son conseiller en matière d’infrastructures, Kimbembe Mazungu, du DG de l’Office des Routes, l’ingénieur Mutima Sakrini et tant d’autres personnalités.
Les travaux de construction du Pont Tshopo II avaient été lancés en juin 2014 par le gouvernement de la province Orientale, sous le Gouverneur Jean Bamanisa. C’est un Pont métallique modulaire construit avec le financement du Trésor public et du Fonds National d’Entretien Routier (FONER), pour un coût de 3 950 000 USD (trois millions neuf cent cinquante mille dollars américains).
Philo Makiese, ces analyses de la fille de l’Ingénieur


Sur son fil X, Philo Makiese, la fille de l’Ingénieur, s’est exprimée sur le mode d’entretien des ponts en RDC. KIS24 a piqué l’essentiel de son commentaire :
J’espère que le Pont Tshopo II est entretenu, afin d’assurer sa pérennité. Car le vrai problème avec les ponts et les routes en RDC est l’absence d’entretien. D’où par exemple la présence des nids-de-poule sur les chaussées, suite à la dispersion des enrobés bitumineux (les matériaux constitutifs du revêtement qui s’effritent) ou encore la désagrégation du bon état des différentes infrastructures et les érosions.
La République Démocratique du Congo dépense beaucoup d’argent et déploie des moyens colossaux pour de grands travaux sans véritablement penser à mettre en place des programmes viables pour assurer leur maintien dans la durée.
Il y a plusieurs années, j’avais eu un échange à ce sujet avec mon père qui s’inquiétait du manque d’affectation de dispositifs conséquents pour assurer le bon état de l’ensemble du réseau routier et de différentes infrastructures, comme les ponts, bâtiments et autres structures armées.

Selon certains médias congolais, ce type de pont, qui a été construit par mon père, est le 1er du genre en RDC. Je voudrais apporter un correctif : ce n’est pas le cas, puisqu’il en avait construit un de 183Mètres de long (Pont Zongo) dans l’ancienne province de l’Equateur, sous la présidence du Maréchal Mobutu, mais aussi un autre de 110Mètres (Pont Lualaba) dans l’ancienne province du Katanga.
Il a par ailleurs reconstruit le Pont MaïNdombe sur la Nationale qui mène vers l’ancienne province du Bandundu, sous la présidence de Mzee Laurent Désiré Kabila. Ce pont avait été détruit (dynamité) lors du passage des Kadogo à l’entrée de l’AFDL, ce qui avait occasionné une pénurie en approvisionnement du manioc (fufu) venant de ce secteur.
J’ai lu sur le net que le Pont Lualaba (110m) est le plus long pont du Congo, ceci n’est pas vrai car il y en a un de plus longue portée, le Pont Zongo (183m), également l’oeuvre de mon père.
3 commentaires
L’histoire nous apprend que le pont Tshopo de type baillé avait été construit en 1959.
Détruit en 1964 lors de la rébellion muleliste, il avait été réhabilité pendant la même période après la rébellion.
En 2014, l’ex président Joseph Kabila le rehabilite pour la seconde fois afin de lui donner la nouvelle beauté qu’il a redoré.
Depuis là, le pont Tshopo n’a plus bénéficié d’aucun entretien afin qu’il puisse garder sa somptueuse beauté d’après sa réhabilitation.
Gardé sa beauté , mais beaucoup plus encore sa résistance
Dans notre pays , les problèmes qui nous guette à présent c’est l’effet de n’est pas disponibiliser une équipe de maintenance pour assurer les entretiens des nos infrastructures,( route, pont, bâtiment) alors que ses constructions coûte énormément.