Le 13 juin 2022, le mouvement terroriste du M23 s’est emparé injustement la cité stratégique de Bunagana, à la frontière avec l’Ouganda voisin. Ces rebelles, soutenus par le Rwanda, ont ensuite occupé d’autres importantes agglomérations du Nord-Kivu, dans l’est agité de la RDC. Un an après, la paix n’est toujours au rendez-vous.
À Kisangani, les pensées pieuses ont été transmises aux habitants de ce coin du pays. Plusieurs membres des Mouvements Citoyens Congolais, unis contre les agressions étrangères, se sont réunis, à 18h 30, sur l’esplanade de la poste, pour encore une fois manifester leur attachement au Congo et faire couler larmes pour implorer la paix en Ituri et au Nord-Kivu, deux provinces sous l’administration militaire.
Des bougies allumées autour des drapeaux de la RDC, des chants patriotiques, etc c’est dans cette ambiance pleine d’amertume et de réflexion que ces activistes ont manifesté leur affection pour la RDC. Ces militants de la bonne gouvernance et défenseurs des droits humains ont, pendant ces instants, parlé du Congo. Chacun a développé les issues de l’insécurité dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Gentil Sefu Biamungu, membre du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), a exprimé sa déception en rapport avec l’état de siège déclaré en mai 2021 dans les provinces précitées.
« On comprend qu’il n’y a pas des résultats escomptés qu’on attendait » a-t-il déclaré. Des propos tenus quelques heures après un carnage odieux de plus de 45 déplacés internes à Djugu, en Ituri voisin de la Tshopo.


« Il n’y a pas la fin de la guerre » dit-il. Ce que partage en harmonie Christian Bolanga de Pona Congo. « L’économie de ces provinces est remise en cause, les rebelles s’en approprient pour leurs propres gains » a-t-il expliqué. Monsieur Bolanga, incriminant le Rwanda, a appelé le Gouvernement Congolais a équipé les FARDC des « armes sophistiquées ».
« Un militaire Congolais qui va en guerre avec les babouches. Comment espérer une victoire ?» s’interroge Zacharie Kingombe, militant aussi au sein de la LUCHA, avant d’insister : « On doit retirer les forces de l’EAC sur le sol congolais. Que l’État congolais équipe notre arme pour que nous soyons, nous-même, capables de mettre fin aux aventures étrangères et groupes armés locaux ».
Ce 13 juin, les citoyens Congolais se sont rappelés de la prise de Bunagana par le Mouvement du 23 Mars. Des solutions par voie diplomatique ont été privilégiées, pendant que d’autres individus appelaient à la déclaration de l’état de guerre contre le Rwanda. Pour atténuer la situation, la communauté des Etats de l’Afrique de l’Est a envoyé ses forces dans les parties sous occupation du M23, cependant plusieurs dénoncent une cohabitation entre cette force et les rebelles.