« Mieux vaut prévenir que guérir », dit-on. C’est dans cette perspective que l’AFHADHODI, une ASBL d’Action pour les Femmes Handicapées pour les Droits de l’Homme et le Développement Intégral, se lance dans une lutte contre les violences basées sur les Genres (VBG) en milieu scolaire.
C’est ainsi après plusieurs formations avec les élèves sourds, dans le cadre du projet innovant sur la protection et la prévention des élèves sourds et handicapés contre les VBG en milieu scolaire, financé par les affaires mondiales du Canada via le projet VLF du Centre Carter, l’étape est celle des éducateurs de ces personnes vulnérables souvent victimes des violences sexuelles et celles basées sur le Genre.
D’après Mme Scholastique Yalongolo, chargée de Projet au sein de cette structure des femmes handicapées, il s’est dégagé beaucoup de problèmes au niveau des élèves. C’est ainsi que l’AFHADHODI a jugé utile de former les éducateurs et formateurs de ces élèves pour qu’ils soient renforcés en capacités et dotés des mécanismes et stratégies de protection et prévention sur les pratiques des VBG dans leur village Espoir des sourds.
« Ces encadreurs doivent intégrer des nouvelles notions dans les cours d’éducation à la vie familiale et pourquoi pas aussi dans toutes les branches d’accueil en vue d’atténuer tant soit peu cette pratique des VBG en milieu scolaire. Si les enfants sont informés de ça auprès de leurs éducateurs, c’est une très bonne chose pour l’atténuation de l’impact », a souligné, samedi 23 mars 2024, Mme Scolastique Yalongolo, à l’issue d’une série d’ateliers de deux jours.
À son tour, la participante Sarah Pelieng Woot, éducatrice au sein du village des sourds, a indiqué que ces notions sur les VBG sont importantes pour éviter la confusion sur ces pratiques. Après cette série de formation, elle a promis de transmettre la matière auprès des élèves sourds pour qu’ils soient à mesurer de dénoncer les différents cas des violences.
En gros, plusieurs mécanismes et stratégies ont été tracés par les participants. Dans la foulée, ils ont suggéré comme mécanismes de prévention par exemple la sensibilisation des élèves sur les VBG, la collaboration entre les parents et l’école, contrôler l’heure d’arrivée et de sortie des élèves, séparation des installations sanitaires, renforcer la clôture scolaire, création d’un comité d’un suivi des cas des VBG au sein de l’école, etc.
Pour maintenir le cap, l’AFHADHODI a misé sur un comité local afin de suivre de près et remonter les informations sur les cas des VBG au sein de ce village Espoir des sourds. L’objectif sera notamment d’aider l’AFHADHODI à gérer les cas des VBG qui pourront se produire au niveau de l’école. D’après Scolastique Yalongolo, le Ministre de tutelle a déjà signé un protocole d’accord pour que dans toutes les écoles s’installent ces comités des mécanismes de gestion des plaintes des victimes de l’école, à travers la boîte à suggestion qui sera disponibilisé.
Ce comité a été constitué de cinq personnes dont le Président est le Préfet de l’école, Mr Akufalobi Bernard, du Président du comité des Parents Mr Bwamela, d’un enseignant Mme Sarah Pelieng et un membre de l’Asbl Mme Patience Lisisa. Ce comité promet œuvrer d’arrache-pied pour minimiser les cas des VBG au sein du centre Espoir des sourds.