Les retombées des états généraux organisés sous l’égide du ministre national de l’Enseignement Supérieur et Universitaire Muhindo Nzangi, afin d’entamer des véritables réformes de ce secteur, suscitent un tollé et un désaroi dans le chef de plus d’un Congolais.
Des décisions parfois difficiles ont été prises au sortir de ses assises hautement scientifiques et techniques. Au lendemain de ces travaux, Muhindo Nzangi a tout de même frappé, dans une note circulaire, plusieurs Universités Congolaises de la non viabilité et non conformité à dispenser les enseignements de médecin. Seules 16 Universités dont l’UNIKIS en région Orientale organiseront les enseignements en Médecine, sur toute l’étendue de la RDC.
Cette décision est donc un coup de tonnerre, pourtant, précise-t-on, c’est depuis l’année académique 2013-2014 qu’un moratoire de 3 ans avait été dressé à l’égard de tous les établissements organisant des facultés de médecine de se conformer aux normes de bon fonctionnement.
Selon des informations auprès de l’ESU, ces établissements devaient se doter des cliniques universitaires, et avoir leurs propres professeurs d’un nombre qui se levait de 3 à 5.
Après ces années passées, voici que le ministre se décide d’appliquer finalement les points saillants jadis prévus mais encore n’étaient appliqués. Pour certains, « Cette décision est prise de manière précipitée.»
De la réaction de Claudel Lubaya
L’élu de Kananga exprime son ras-le-bol face à la fermeture de la faculté de médecine des universités de l’espace Grand Kasaï et Kananga, son fief électoral. Il se dit d’accord que cette note circulaire ne peut que susciter désarroi, incompréhension et inquiétude pour toute personnes éprise, selon lui, de justice et d’équité.
Par-delà, il cite « l’émotion provoquée par cette mesure brutale et invite avec raison et sang-froid », les autorités académiques des établissements visés à agir de toute urgence et à introduire des recours auprès du ministre de tutelle.
En passant, il sied d’indiquer que l’ancien recteur de l’Université de Kisangani, Faustin Toengaho a critiqué de manière sévère ces assises tout en déplorant la non représentation de la Tshopo et des procédures biaisées entretenues lors de la tenue de ces travaux.
Mise au point, ce qu’il faut donc retenir !
« Il ne s’agirait pas d’une décision précipitée puisqu’un moratoire avait déjà préparé ces établissements d’une préalable décide de telle envergure tôt ou tard.» rétorquent des proches de l’ESU, contactés par Kis24.info
Il faut savoir que cette décision est prise sur base de rapport de conseil national d’ordre des médecins présenté et adopté lors des travaux des états généraux 2021 de l’enseignement supérieur et universitaire « ESU » qui a eu lieu à Lubumbashi du 10 au 14 septembre.
Elle stipule que : Seules les 16 universités citées ont des facultés de médecine déclarées viables.
Une rigueur qui est entre désormais en vigueur. Et donc, il s’agit d’une stricte interdiction à toutes les universités non reprises de procéder au recrutement soit à la programmation des nouveaux étudiants en médecine pour l’année académique 2021-2022.
À bon entendeur, salut !