Des violentes tensions sont encore perceptibles dans la Commune de Lubunga, à Kisangani, où deux communautés autochtones se regardent en chiens de faïence, depuis plus de trois jours. Des blessés graves et des morts sont enregistrés de part et d’autres, depuis samedi dernier, dans une bataille populaire rangée entre les Enya et les Lengola, suite à un conflit de terre.
Lundi, les informations parvenues à KIS24 ont renseigné qu’il s’agit d’un lopin de terrain récemment acheté par Me Jean-François Alauwa, à l’une des communautés à coûteux tirés. Dans une mise au point transmise à KIS24, l’acquéreur dément avoir acheté sa concession entre les mains ni des Enya ni des Lengola.
Jean-François D. Alauwa qui déplore les évènements cruels qui dégénèrent à Lubunga, tient à préciser qu’il a acquis ce lopin de terrain à un individu qui avait bénéficié d’une cession de la part des ayants droits. Il pointe une main noire de certaines autorités dans l’affaire. Cependant, son souci était notamment d’y entretenir ses activités sportives.
Mise au point !
Je n’ai jamais acheté un lopin de terre entre les mains de l’une de ces 2 communautés comme vous le dites.
J’ai obtenu ma concession d’une autre personne qui avait à son temps bénéficié d’une cession de la part des ayants droits du milieu ; et qui avait obtenu des titres fonciers.
Je suis concessionnaire, comme plusieurs autres personnes, sur cette portion de terre où se réclament propriétaires les Lengola et les Enya.
À une époque, ces deux communautés s’étaient mises ensemble sur base d’un protocole d’accord pour la gestion commune des terres qu’ils avaient eux-mêmes délimités.
Avec le temps et les circonstances, les deux communautés ont mis fin à cette cohabitation qui fait qu’aujourd’hui l’une et l’autre se réclament propriétaires des mêmes terres.
Ce qui se passe à Lubunga est déplorable. Malheureusement cela a trop duré puisqu’entretenu par certaines autorités.
Des citoyens sont privés de la jouissance de leurs droits sur le sol congolais simplement parce qu’ils ne sont pas d’une telle ou telle tribu, malgré le fait qu’ils soient détenteurs des titres fonciers obtenus en bonne et due forme. Même après acquittement des droits coutumiers.
Personnellement, si j’ai acheté en 2020 une portion de terre dans ce milieu, c’est pour mes activités sportives et sociales en faveur de la population, particulièrement la jeunesse de cette entité où je mène mes activités depuis 2015.
Depuis toutes ces années, je ne sais rien faire, puisqu’à chaque fois que je veux faire quelque chose c’est des menaces, des agressions etc.
L’Etat doit nous aider en départageant ces deux communautés en précisant clairement leurs limites. Ce qui permettra, non seulement à moi, mais à tous les concessionnaires et habitants de ces terres de savoir avec qui traiter dans l’avenir.
L’Etat devra également faire régner son autorité pour éviter ce cercle vicieux qui est passé devant plusieurs bureaux de l’Etat.
Des informations reçues de Lubunga, ces deux communautés se disputent aussi du fait que l’une aurait enterré des gens sur les terres de l’autre et que l’autre les aurait déterré.