Devant un public plein à craquer, Mercredi 29 Septembre, Leslie MOBAMBO et Cynthia MARIFA ont imposé de l’affliction dans la salle culturelle Ngoma. Toutes deux en provenance de Goma, la première a présenté « BARUA » (ndlr lettre), une tragédie, et la seconde a révélé « la variation en colère pour une citoyenne révoltée », un drame. Deux scènes dont le point commun est l’irréflexion des politiques vis-à-vis du malheur que connait la population.
Dans BARUA, Leslie MOBAMBA parle de Catherine « une femme qui s’adresse au Président de la République. »
À en croire la scène, Catherine est déprimée, plongée dans le tourment, dépourvue de parole devant des anges ‘’sans ailes’’ qui assujettissent tout son village avec le slogan ‘’ la loi est dure mais c’est la loi’’ » a-t-elle démontré.
Ses mots employés et ses larmes sur scène ont rendu insupportable l’histoire. Dans la salle, l’on ne pouvait que constater un sourire jaune ou encore des gens qui se lamentent.
« Ce que la femme a vécu au village : son papa, et 30 autres pères de famille, ont été tués en présence de sa mère et elle. Son futur époux a connu le même sort avant que son enfant meurt puisque le village n’avait aucun hôpital. Et la forêt dans laquelle l’on pouvait trouver des plaintes médicinales, elle y a été violée par des militaires du gouvernement » a-t-elle expliqué à Kis24.info
Pour elle, la misère congolaise a atteint son paroxysme. Elle plaide pour les victimes de l’indifférence des politiques. Son triste appel met en premier plan la femme.
« Parfois, il faut que le Président s’intéresse à la vie des femmes. Qu’il regarde là où il ne voit pas. Les souffrances inimaginables existent. Malheureusement, la lettre de cette femme n’avait jamais eu une suite favorable. » indique-t-elle.
Pour sa part, Cynthia MARIFA a manifesté sa colère en interpelant les politiques et la population. Dans une pièce écrite par Hermine Yollo, elle a prouvé suffisamment que les politiciens ferment les yeux et minimisent l’impact de tout ce qui se passe autour d’eux.
« Pour eux, tant qu’ils ont le pouvoir, le reste ; ça va. Que les gens meurent, qu’il y ait des violences ou la guerre, tant que c’est à leur avantage ; tout est génial. Et aussi les opposants qui sont là pour ramasser les miettes, en faisant semblant comme ci ils étaient là pour la population… en réalité ils veulent se faire une place à haut de l’échelle pour faire la même chose pourquoi pas pire », s’est-elle exprimé.
Si les politiques sont insouciants, croit-elle, c’est suite au silence de la population. « On tue les gens, on le trouve normal. »
Rappelons que le Festival Ngoma ferme ses rideaux Jeudi 30 Septembre après une semaine riche en prestation des artistes venus de plusieurs endroits du pays. Plusieurs thèmes ont été abordés et aux sages, plusieurs leçons ont été vives. La journée de ce mercredi a été entièrement féminine.