C’est dans son bureau, au sein de l’Assemblée provinciale de la TSHOPO, que nous avons rencontré ce mardi 15 décembre, Me Theoveul Lotika, député Provincial, l’héritier des 39 000 voix de Jean BAMANISA Saïdi, Gouverneur de l’Ituri, contiguë de la Tshopo.
À 10h55min , au lendemain de la libération de ces collègues députés provinciaux par la cour d’appel de Kisangani.
Ce Mardi, il va se reposer après des évènements douleureux vecus le weekend dernier. Une première fois que cet homme politique accorde une exclusivité à la presse.
C’est un homme grand, avec son chapeau à la Sphinx , chemise manches longues à la couleur de son chapeau reconnaissable de loin qui descend de sa voiture et me dit bonjour à la Covid-19 avant de rejoindre son modeste bureau. C’est ainsi parti pour une heure d’échanges , qui c’est achevée par l’interview qui va suivre .
Theoveul Lotika s’est adressé au gouverneur de Province, aux boyomais et aux congolais et à ceux qui sont victimes de la « mégestion » de WALLE LUFUNGULA.
Pour cet avocat de carrière, le problème de la Tshopo s’appelle WALLE LUFUNGULA et que le gouvernement de coalition puisse tomber . Il pense que la gestion de coalition à plongée les provinces dans des conditions difficiles jusqu’à garder jusqu’à présent les Gouverneurs déchus par leurs assemblées.
Lotika estime tout de même que Walle LUFUNGULA doit s’inspirer de TOKOLE, LOMATA et Jean BAMANISA Saïdi pour développer la Tshopo mais aussi quitter le pouvoir quand ça ne marche pas et que la Tshopo décole ,car la Tshopo est la province où repose l’avenir du grand Congo, le Congo nouveau où régnera la paix et la justice sociale.
Cet élu du peuple reconnaît la crise qui secoue la Tshopo et met à mal son décollage.
«C’est qui se passe dans la Tshopo, s’appelle dictature» a-t-il insisté dans une interview exclusive nous accordé. Pour lui, il y a une obligation constitutionnelle de faire échec à cette dictature. Parceque qu’ils ont commis «des crimes économiques qu’ils ne veulent pas que le peuple soit au courant à travers les députés provinciaux.»
Interview avec Steves TISSERON
Après la libération de vos collègues députés, comment retracez-vous les faits liés à l’arrestation des Jacques Madiongwe, Werra et Moussa ?
Theoveul Lotika : c’est humiliant, du jamais vu ni lire dans un livre. Un ministre provincial qui ordonne l’arrestation d’un député provincial puis la torture, c’est une dictature qui s’installe dans la TSHOPO. c’était vers 16h que nous sommes arrivés au PK13 avec notre ordre de mission. Celui-ci était pour contrôler et enquêter sur les entrées du pont bascule. Nous devrions en principe nous entretenir avec les agents de la régie financière commis à ce pont. À notre arrivée, j’ai été voir un voisin du pont qui fut collègue à mon père et de là, j’ai écouté des disputes entre mes collègues et le ministre provincial de l’intérieur. Dans la foulée de ces désordres, j’ai vu le min de l’intérieur dans tous ces états et tenait coûte que coûte en finir avec l’honorable Moussa ; entre eux, l’honorable Tondo jouait au pompier. Bien que le ministre de l’intérieur s’attaquait à tout le monde, son collègue des finances, sérieux et posé je lui ai approché pour proposer une rancontre interinstitutionnelle pour trouver solution à ce problème. C’est au ministre des Finances qui m’informe qu’ils ont été informés de notre probable intention de faire passer les véhicules et supprimer les barrières pour une circulation fluide. Et là les coups des balles retentissent de partout, mes collègues Tondo, Jacques et Serge torturés et molestés.
Avec une situation pareille, j’ai quitter le lieu pour alerter la population.
Que comprenez-vous de cette énième débâcle qui vient rebondir la crise entre les deux institutions provinciales ?
Non, je comprends tout simplement que le gouvernement provincial à un sérieux problème celui de refuser le contrôle parlementaire. C’est ce refus du contrôle qui plonge la province dans cet état. Depuis juin 2020, WALLE LUFUNGULA et son gouvernement provincial s’abstiennent du contrôle de l’assemblée provinciale. Rappelez-vous de l’enquête à la régie financière, le gouvernement avait intimer l’ordre de ne pas nous recevoir. Nous comprenons cette situation parce-qui’ls savent où cette enquête allait nous amener. C’est qui se passe dans la TSHOPO c’est la dictature et nous avons l’obligation constitutionnelle de faire échec à la dictature.
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Me Lotika, quel avenir in fire, réserve t-on à la Tshopo ? Jusqu’où irons-nous avec cette crise ?
La crise est là, il ne faut pas sous-estimer celà. Je comprends qu’il ya des gens qui ne veulent pas que la crise cesse, ils en profitent. Ils ont commis des crimes économiques qu’ils ne veulent pas que le peuple soit au courant à travers les députés provinciaux. L’assemblée provinciale a voté dernièrement la motion de défiance contre le gouvernement provincial, elle a mis en accusation l’équipe dirigeante,elle a rejetée le projet du budget provincial. WALLE LUFUNGULA reste au gouvernorat parceque KINSHASA ne veut pas appliquer la décision de l’assemblée provinciale. Je dénonce la gestion de la coalition qui est à la base de tous les problèmes que traversent les provinces aujourd’hui. Croyez-moi, il n’y a aucune Province qui a réussi à faire partir un gouverneur, car tous protégés par la magie de la coalition. C’est ici pour moi l’occasion de féliciter le président felix TSHISEKEDI mettre fin à cette histoire de coalition. J’espère qu’avec l’union sacrée, les choses iront mieux qu’hier. Néanmoins, je reste fière du travail que je fais comme Député et loin de moi l’idée d’abandonner.
Si WALLE LUFUNGULA était un homme d’État, un amoureux du Congo, il allait comprendre qu’il n’a plus la majorité à l’Assemblée provinciale et qu’il est vaumis par le peuple. La politique actuelle vous empêche de diriger sans la majorité au parlement. Il doit naturellement démissionner. On ne peut pas diriger par défis.il n’y a pas que lui dans la TSHOPO .en fait, il s’agit ici de la gestion de la chose publique. La province n’appartient pas à WALLE LUFUNGULA.
Juriste, Député Provincial, que faudra t-il pour que la paix règne et qu’il y ait un climat de confiance entre les deux institutions politiques bien que Walle LUFUNGULA refuse d’être defenestrer ?
Le problème c’est Walle LUFUNGULA et son mode de gestion. Qu’il démissionne. Un homme d’État sait au-moins lire les signes du temps.Le G19 reste solide .
Ne craignez-vous pas la condamnation des vos collègues députés provinciaux par la justice après le 31? Les caciques de WALLE LUFUNGULA ne désarment visiblement pas dans cette bataille?
Nous ne craignons rien cher Steves. Nous autres allons témoigner . Nous sommes en plein combat. Rien qu’à voir les différentes séquences vidéos, vous allez comprendre qui menaçait les députés provinciaux.
Ils seront des prévenus libres durant cette session. Je ne vois pas une condamnation là-bas. Nous allons tout faire pour que les députés bastonnés , torturés, arrêtés arbitrairement soient rétablis dans leurs droits.
Propos recueillis par Steves TISSERON