Actifs au Nord-Kivu, pour la Défense de la Patrie face à l’agression étrangère, camouflée par les terroristes du M23, et ses supplétifs, les résistants patriotes dits Wazalendo ont sommé samedi les militaires (instructeurs) Kényans qui se trouvent à Kisangani, depuis plusieurs mois, dans le cadre de la formation des forces spéciales des forces armées FARDC, de quitter le sol Boyomais.
Alors que Nairobi a servi des cadres pour la sortie officielle du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo, chapeauté par Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, et dont le M23 est son allié de taille, les violons ne semblent s’accorder entre la RDC et le Kenya.
Dans un communiqué parvenu à KIS24, les Wazalendo citent nommément le Kenya comme membre des pays envahisseurs de l’Est de la RDC et pour eux, ce pays de Ruto doit être traité comme le Rwanda. Cependant, dans le lot des recommandations, ceux-ci demandent tous les militaires Kényans se trouvant en RDC, de quitter le sol congolais, au motif qu’ils espionnent le pays.
« (…) Au Gouvernement, de renvoyer les militaires Kenya qui sont aussi à Kisangani au motif d’entraîner les FARDC car ils sont là pour espionnage et actions subversives », lit-on dans ce communiqué.
En exil volontaire, Corneille Nangaa a, contre tout attente, mis en place un mouvement politico-militaire AFC vendredi à Nairobi. Le choix du Kenya suscite d’émoi dans le chef de plus d’un congolais. « comment un pays avec lequel nous travaillons peut accueillir des activités subversives ? », s’est interrogé Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.
Selon les informations, Kinshasa a rappelé samedi ses ambassadeurs accrédités auprès de l’EAC et du Kenya pour des consultations. En réaction, le Kenya s’est dit dissocié de cette déclaration de Nangaa et a annoncé ce dimanche l’ouverture d’une enquête pour déterminer l’identité des auteurs impliqués. Selon des sources diplomatiques, le Président William Ruto envisage un point de presse ce dimanche soir pour éclairer la lanterne sur cette question qui plongerait dorénavant la RDC et le Kenya dans une tension.
À suivre !