Outre ses tuyaux datant du Zaïre voire de l’ère Léopoldine, la REGIDESO desservant la ville de Kisangani, fait face aux problèmes criants de traitement d’eau potable. Ces jours-ci, c’est l’eau presque toute colorée qui sort des robinets. Cette situation est au cœur d’une forte inquiétude de la population qui en paie le gros prix de la surfacturation.
Dans une déclaration parvenue lundi à KIS24, un activiste pro démocratie monte au créneau et lance un cri d’alarme. Pour Saidi Atibu, membre de la dynamique Tshopo mérite mieux, l’eau étant indispensable à la vie de tout être vivant, l’accès à l’eau potable est un droit pour l’homme garanti par notre constitution à son article 48, ce droit consiste à un approvisionnement suffisant et régulier, physiquement accessible à un cout abordable d’une eau salubre, insipide et des qualités réduisant le risque des maladies hydriques.
À en croire Saidi, le communiqué de presse numéro 01/DR ORIENTALE/PROD/PM/2024 de la DIRECTION REGIONALE GRANDE ORIENTALE n’est qu’une turpitude de cette dernière, car sous la commande du directeur provincial KUTA BONDA Blaise, plusieurs quartiers connectés au réseau de la distribution d’eau de la REGIDESO font face à la desserte inouïe en eau potable pendant plusieurs mois notamment le quartier Cimesta dans la commune de Kisangani, le quartier météo, quartier Artisanal dans la commune Makiso pour ne citer que celà n’ont pas suffisamment accès à l’eau potable.
Les ménages souffrent, l’eau maltraitée et dénaturée ne coule dans les robinets que dans les heures indues de 2h à 4heures du matin, mettant ainsi à péril les femmes et filles qui cherchent à puiser de l’eau à ces heures-là pour ne s’en servir que des travaux ménagers et non pour sa consommation », alerte-t-il.
Avant de poursuivre que : « la malpropreté de l’eau fournie par la Régie de Distribution D’eau est un secret de Polichinelle pour toute personne vivant à Kisangani. Comme celà ne suffisait pas, la surfacturation s’ajoute au dos de la population dont une partie fait recours à l’eau de la source justifiée par la défaillance du service public de ce secteur, c’est une injustice sociale que nous dénonçons avec force tout en alertant les élus provinciaux de la Tshopo ».
Des recommandations
Eu égard aux réalités jugées lugubres vécues depuis un temps par certaines couches de la population Boyomaise, Saidi Atibu propose ce qui suit:
- Au bureau actuel de notre chère assemblée provinciale dirigée provisoirement par l’honorable TANGUILAL LOBANGA Prosper, d’inviter de façon urgentissime Mr KUTA BONDA Blaise qui nous sert de directeur provincial de la REGIDESO Région Grande Orientale à fin qu’il réponde aux questions orales lui reformulées.
- A toutes les organisations pour la défense des droits de l’homme œuvrant dans la Tshopo, de se joindre à notre voix pour des raisons d’utilité publique.
- A toutes les couches de la population boyomaise concernée par la précarité en eau potable de dénoncer cette violation flagrante de l’article 48 de notre chère c constitution.
- Aux responsables de la direction régionale grande Orientale REGIDESO sur le non traitement de l’eau produite, à défaut de le faire, nous ne fournirons au cun effort à mobiliser la population boyomaise pour mener des actions citoyennes non violentes à hautes échelles jusqu’à trouver gain de cause à nos revendications.