Ève Bazaiba, Ministre d’État en charge de l’environnement, a révélé, ce vendredi 8 mars, le retour en application de la peine de mort contre les traîtres de la République.
Son discours a été applaudi à tout rompre par les femmes venues manifester leur compassion à celles du Nord-Kivu et Ituri. Eve Bazaiba, s’exprimant à la poste de Kisangani, a été explicite dans son speech tenu en Lingala local.
Nous mettons en garde tous les traîtres, qu’ils soient civiles ou militaires ; sachez-le dès aujourd’hui, le gouvernement a décidé de remettre en application la peine de mort. C’est vrai, nous respectons le Droit de l’homme, mais c’est même droit de l’homme exige la réciprocité du respect », a-t-elle dit.
En RDC, certains Congolais ont décidé de collaborer avec des mouvements rebelles et terroristes contre leur propre pays. Corneille Nangaa, ancien président de la CENI, en est la figure majeure. Il a réussi à se faire une compagnie dans son mouvement Alliance pour le Fleuve Congo, qui est en collaboration avec le M23.
Eve Bazaiba qui rétablit l’autorité de l’État dans son discours n’a pas emboîté quatre chemins. « Tu tue, on te tue » a-t-elle affirmé. À l’en croire, « beaucoup ont blagué, que ce soit dans l’armée ou chez les civils. » Pour elle, ils n’ont plus peur de la peine à perpétuité. « Ils se disent, je serai en prison et 5 ou 10 ans après, je veux coopérer et je serai libéré ».
Le Ministre de l’environnement, d’un ton autoritaire, a tapé le poing : « pour cette fois, si tu es associé à la trahison, on va t’amener au conseil de guerre et on va te juger en flagrance. » À cet effet, elle a demandé à la population de placer la confiance au gouvernement congolais.
Ce vendredi 8 mars, à Kinshasa, deux députés provinciaux du Nord-Kivu, un conseiller au gouvernorat du Nord-Kivu et d’autres individus ont été présentés comme collaborateur de l’armée rwandaise et du M23.
La RDC fait toujours partie des nations dites « abolitionnistes de facto ». Le pays a ratifié en 1976 le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, mais pas encore le deuxième protocole facultatif sur l’abolition de la peine de mort.