Il est 13h34′ à l’aéroport international de Bangkoka. Plusieurs couches de la société se sont mobilisées pour accueillir la première dame qui est en tournée dans l’ex Grande Orientale.
À sa descente de l’avion, Denise Nyakeru Tshisekedi, habillée en pagne estampillé « Boyoma Singa Mwambe », est accueillie par le couple du Gouverneur de province, députés provinciaux, sénateurs, militaires et plusieurs autorités politico-administratives.
À Kisangani, où elle va séjourner jusqu’au dimanche 28 novembre, les attentes de la population, des autorités politiques, des députés et sénateurs, sont presque les mêmes. Du gouverneur Abibu Sakapela aux parlementaires, en passant par la population, Kis24.info en collaboration avec les reporters de la plateforme « Tshopo Kwetu », a recueilli quelques réactions des Boyomais.
Pour le Gouverneur qui expédie les affaires courantes, Maurice Abibu Sakapela, reconnaissant envers la première dame, la province attend d’elle, les œuvres « caritatives » en faveur de la population de sa province. Hormis celle-ci, l’autorité provinciale croit fermement que « la première dame servira de courant de transmission entre les desideratas de la province et les gouvernants avec à la tête, son Excellence, Monsieur le Président de la République ».
« C’est une grande opportunité pour nous de transmettre par voie sûre les désidératas de la province de la Tshopo auprès de ceux qui ont le pouvoir dans notre pays. […] c’est pratiquement la vie de la province qui est concernée par nos attentes », a dit Abibu Sakapela.
Présent sur le tarmac, le député provincial Bienvenue Bolonge a soulevé le problème de la cimenterie de Maiko qui doit, selon lui, faire parti des priorités. « La première dame qui souffle sur l’oreille du Président de la République, qu’elle le fasse encore pour que l’autorité agisse pour l’intérêt de la Tshopo », souhaite le rapporteur adjoint de l’organe délibérant de la Tshopo.
Pour sa part, Dedosh Lusangi pense que la première dame arrive alors que Kisangani est en deuil. À l’en croire, c’est deuil a commencé le 20 août, date à laquelle Kisangani a vu l’arrêt de l’unique turbine de la centrale hydroélectrique qui lui restait. Pour lui, qu’elle reste à Kisangani jusqu’au rétablissement du courant dans la ville. Poursuivant son speech, Dedosh Lusangi appelle la première dame à plaider pour la jeunesse car, confie-t-il, Kisangani est la seule ville dépourvue d’un stade réglementaire.
Par ailleurs, la sénatrice Madeleine NIKOMBA, marquant aussi sa présence imminente à l’aéroport a décrié la situation actuelle dégradante de l’enfant Boyomais. « Kisangani est une ville très pauvre, avec beaucoup d’enfants malnutris, orphelins et démunis. Et d’autres vivent avec la drepanaucitose », a reconnu la candidate en lice pour briguer le poste du gouverneur de la Tshopo.
Elle a tout de même souhaité que Denise Nyakeru Tshisekedi réhabilite l’orphelinat national de Mangobo. Aussi de penser aux personnes vivant avec handicap en terme des formations.
Nyakeru et ses premiers mots à Kisangani
Après différentes cérémonies à l’aéroport, un long trajet jusqu’à la poste, la première dame s’est exprimé devant un public assoiffé de l’entendre. Ses mots, en quelques minutes, ont ramassé les inquiétudes des uns et des autres.
« Je connais tous vos problèmes. Je connais. J’ai écouté mais aujourd’hui je suis ici pour que nous puissions échanger. Je n’ai pas toute la solution mais on va chercher cette solution ensemble. Je suis venue avec le chef de la SNEL pour qu’il vous explique la situation », a-t-elle dit, en Lingala (traduit).
Et d’ajouter :
«Je connais la peine de rester dans l’obscurité, il y a l’insécurité. C’est pourquoi je suis venu, moi aussi dormir avec vous dans l’insécurité, mais nous allons chercher la solution ensemble pour que cette situation prenne fin ».
Après Kisangani, Denise Nyakeru compte poursuivre son périple jusqu’à Isiro en passant par Buta et Bunia. Bien avant, son agenda prévoit un balais des rencontres avec nombreuses couches de la population, des autorités, des cadres et notables de la Tshopo.