Désiré N’zinga BIRIHANZE, Ministre de l’agriculture, a, le weekend dernier, déclaré vouloir faire de la Tshopo « le grenier agricole de la RDC. ». Ayant en charge l’Agriculture, le ministre Désiré N’zinga a effectué sa mission dans la Tshopo essentiellement pour »redonner la vie à l’Institut National des Etudes et des Recherches Agronomiques, INERA/YANGAMBI. »
S’exprimant devant la presse, pense-t-il, qu’il est temps »que le sol prenne sa revanche sur le sous-sol. »
Cette ambition, bien que gigantesque, sa matérialisation, selon le Ministre de l’agriculture, « va changer le pays » car l’agriculture est parmi les six grands piliers du programme du gouvernement Sama Lukonde.
Selon lui, la Tshopo est l’une des potentielles dans la revanche du sol sur le sous-sol. Après sa visite à l’INERA/YANGAMBI, il s’est montré d’accord avec la nécessité d’allouer un fond pour relancer la production des semences. En interrogeant l’histoire, le ministre n’a pas tari d’éloge sur l’INERA Yangambi, malheureusement abandonné depuis plusieurs années.
« Les fonds seront aussi mis à la disposition de l’INERA/YANGAMBI pour la production des semences. Nous n’allons pas donner notre argent à l’extérieur du pays.» a-t-il déclaré.
Riche en terres arables, la RDC fait parti des pays extravertis lorsqu’il s’agit de la production agricole. La relance de l’INERA se pointe parmi les solutions envisagées par le ministre Désiré pour en finir avec l’extravertisme dans son secteur.
« C’est de cette manière aussi que le gouvernement veut mettre fin, si pas réduire les importations ses semences des produits vivriers. Le pays dépense chaque année 1 milliard 500 mille dollars américains pour acheter à manger à l’extérieur. C’est vraiment une honte pour le pays. » a-t-il révélé dans une interview accordée à dépêchedelatshopo.net
Valoriser l’agriculture familiale reste une conviction pour lui afin d’amener les congolais à manger de leurs sueurs. À cet effet, il a annoncé la promotion des pratiques de l’agriculture durable soutenue par les moniteurs agricoles. Pour lui, ces dernier méritent une réhabilitation puisque « On ne peut pas détruire les maraichères qui nous nourrissent ».
« Avec les mêmes fonds alloués, cela arrivera aux bénéficiaires…Car le président de la république a cette volonté » a dit le ministre de l’agriculture.
La Tshopo, l’une des bénéficiaires de ces différents projets, connait des sérieuses difficultés en infrastructures routières. Pour le ministre, son cabinet travaille sur les stratégies d’évacuation des produits agricoles par le fleuve Congo. Ceci, en attendant la réaction de son collègue ayant en charge les infrastructures.
De passage dans la Tshopo, Désiré N’zinga a visité les établissements qui forment les ingénieurs en agriculture. La Tshopo en a 3 notamment : l’IFA YANGAMBI, ISEA BENGAMISA, INERA YANGAMBI et l’UNIKIS qui forme les chercheurs en gestion des ressources naturelles renouvelables.
DavidGaston MUKENDI