Un journaliste a été agressé par des manifestants en colère, mardi 2 mars dans l’avant-midi, à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Kathembo Kombi Janvier, journaliste reporter œuvrant à la radio Moto Oicha, a échappé à un cas de justice populaire, alors qu’il était en plein reportage, au quartier Mbimbi, vers 10 heures de ce mardi.
En effet, selon le directeur de la radio Moto, Pascal Mapenzi, le journaliste Kathembo Kombi, était parti à Mbimbi, pour s’imprégner d’une vive tension, vécue sur place, après l’atterrissage d’un hélicoptère de la Monusco, dans un Stade situé près d’une école primaire. Les écoliers et certains jeunes se sont d’abord appris aux Casques bleus avant d’être dispersés par la police nationale congolaise, qui a tiré des tires de sommation.
Après le décollage de cet appareil de la Monusco, les jeunes ont exprimé une forte résistance face au journaliste, Kathembo Kombi, qui voulait accorder un entretien à un chef de base de Mbimbi, pour comprendre en fond, la cause de vive tension, qui a été signalée dans cette partie de la commune rurale d’Oicha.
Selon le directeur de la radio Moto, d’abord son agent a été agressé verbalement puis physiquement.
Ci-joint le message de la radio moto Oicha.
«Le journaliste KATEMBO KOMBI Janvier de la Radio Moto Oicha vient d’échapper à une justice populaire au stade de Mbimbi en commune d’Oicha. Le fait vient de se passer ce Mardi 2 Mars 2021 autour de 10h. Il était en plein reportage après l’atterrissage d’un hélicoptère de la MONUSCO dans ce stade situé près de l’école primaire Mbimbi. Pris par la panique, les écoliers et des jeunes venaient de s’attaquer à la présence de ces casques bleu qui venaient d’atterrir dans ce stade. Ils ne savaient rien de la présence des casques bleu en plein jour dans cette école. La police est venu disperser les manifestants par des coup de balle. Le journaliste KOMBI est venu, après le retour de cet hélicoptère, pour chercher à comprendre ce qui venait de se passer. Il a croisé sur le lieu une population en colère qui lui interdisait toute interview avec un chef local qu’il a trouvé sur le lieu. La foule en colère l’a menacé de mort. La police n’était plus sur le lieu. Certains l’ont assimilé aux agents de la MONUSCO et pensé qu’il était complice de ce qui venait de se passer. Il dit avoir reçu beaucoup de coup de cailloux dans sa figure. Les blessures sont visibles dans sa figure. La foule en colère l’a poursuivi là où il cherchait à se sauver et ils criaient, tuons le, tuons le! Il a été sauvé par d’autres jeunes parmi les manifestants. Nous venons de le conduire à la l’hôpital.
La Radio Moto Oicha condamne cet acte d’agression contre son journaliste et appelle la population au respect et à la protection des gens qui se donnent, qui risquent leurs vies pour les informer. Un journaliste bien identifié et bien connu ne devrait pas subir des telles d’humiliations et agressions.»
Pascal Muhindo Mapenzi
Directeur Radio Moto Oicha.
Jonathan KATALIKO