Les 6 députés nationaux, en majorité élus de la Tshopo envoyés en mission à Kisangani par l’Assemblée nationale pour recueillir les informations sur le conflit Mbole-Lengola ne sont jamais venus. Pour Abraham Boliki, cette mission ne devrait pas être une promenade de santé, elle sous entendait une assistance aux déplacés.
Dans un communiqué devenu viral sur les réseaux sociaux, l’on découvre un ordre de mission signé depuis le 23 octobre 2023 par le Président de l’Assemblée nationale, envoyant 6 députés nationaux en mission à Kisangani pour 8 jours.
A la grande surprise des Tshopolais, jusqu’au moment où cet article a été mis en ligne, les Honorables Ikenge Lisambola Simon, chef de délégation, Simene Wa Simene Samuel, Bolila Loga-Ga Tshina Devaux, Boliki Bokota Abraham, Osumaka Lofanga Augustin et Masanga Kisigay Étienne ne sont jamais arrivés à Kisangani pour cette mission.
KIS24, voulant savoir le pourquoi de la non execution de cette mission officielle, a tenté de joindre les concernés et a reçu la réaction de l’Honorable Abraham Boliki Bokota. Pour lui cette mission ne devrait pas être une promenade de santé.
« Notre mission n’était pas une promenade de santé. Recueillir les informations sur le conflit entre les Mbole et Lengola sous-entendait une assistance aux déplacés. Nous avons deux sites : celui du Bureau communal de Kisangani et du Bureau de la Police à Lubunga. Nous avons dénombré au moins 13000 déplacés à qui on devrait amener les bâches, les médicaments, et les vivres. Quand on nous demande nous les élus de Kisangani d’aller à Kisangani sans rien apporter aux déplacés, ça rime quoi ? », s’est-il interrogé avant de poursuivre que :
« Quand on se déplace à Bukavu, les députés amènent toujours les vivres pour ceux-là qui ont subi les effets de catastrophe ou pour ceux-là qui ont quitté leurs toits suite à l’insécurité ».
À en croire Abraham Boliki, ils ne sont jamais arrivé à Kisangani pour cette mission parceque le gouvernement congolais ne l’ont jamais doté des moyens pour assister les victimes de ce conflit comme ça s’est toujours fait ailleurs, notamment à Bukavu.
En passant, cet élu a fustigé le comportement des tiers, notamment les nouveaux candidats aux élections de décembre qui en font des interprétations en mentionnant également les 21000$ que touchent les députés nationaux mensuellement.
Boliki confirme que les députés ne peuvent pas venir à Kisangani, dans leur fief électoral en cette période de pré campagne et dans des telles circonstances sans argent.
« Nous tous attendons de l’argent, en plus c’est notre fief électoral. On ne peut descendre au fief électoral avec des explications », a-t-il avoué.
En rappel, les villages Yalisombo et Batiamutengo ont été à feu et à sang la nuit du samedi 4 au dimanche 5 novembre dernier. Ceci s’est soldé par plusieurs blessés graves. La population fouillant ces atrocités, nombreux ont réussi à traverser le fleuve Congo par Simi-Simi à bord des pirogues. Les blessés sont pris en charge aux Cliniques Universitaires de Kisangani, à l’hôpital général de référence de la Makiso et ailleurs. Outre ce conflit de fraternité, les Mbole et Lengola s’entredéchirent et vivent à couteaux tirés dans les environs de Lubunga.
2 commentaires
C’est vraiment avec un cris de l’arme😭
Depuis quand ces méfaits de Mbole et lengola? Frères et sœurs unissons-nous pour combattre ses malfaiteurs qui nous poussent aux fortes kidnapping. Ce n’est pas normal. Nous oublions une chose. La mort est pour tout le monde même les autorités qui ne veulent pas réagi à ces fléaux ils mourront aussi de même. Ma prière étant un homme de Dieu
C’est regrettable pour ces soi-disant élus. Comment tu peux faire une mission dans un conflit intercommunautaire et réclamer assistance au lieu de chercher les causes de ce conflit qui a rendu la ville de Kisangani invivable ?
Les atrocités au même mode opératoire de ce qui se passe à l’Est ne doit jamais faire l’objet d’assistance des effets mais plutôt de trouver qu’est-ce qui a causé et y remédier.