C’est dans l’esplanade de l’église CNCA que s’est tenue, ce vendredi 10 Mai 2024, une rencontre cruciale entre le commissaire provincial de la PNC/Tshopo, le général François Kabeya, et les habitants de la commune de Tshopo.
Une rencontre placée sous le signe de l’écoute et du dialogue. Les deux parties cherchent des solutions concertées face à l’insécurité qui gangrène la commune de Tshopo. Des Braquages, des vols à main armée, des justices populaires, sont à compter chaque matin. La population vit dans la peur et le désarroi.
Des clarifications réclamées
Face à cette situation alarmante, de nombreux soupçons se portent sur les agents de la sécurité, communément appelés DERAS. Accusés de patrouilles nocturnes suspectes et d’implication dans des actes de vol à main armée, ces agents cristallisent la méfiance et l’exaspération des habitants.
Prenant la parole, le général Kabeya a tenu à rassurer la population : « seules la police et la police militaire sont habilitées à effectuer des patrouilles nocturnes, et ce uniquement en collaboration avec le bourgmestre et les chefs de quartier ». Il a également invité les habitants à signaler tout comportement suspect des DERAS aux bureaux de police les plus proches.
Soucieuse de s’impliquer activement dans la lutte contre l’insécurité, la population a proposé au commissaire Kabeya la mise en place d’un numéro vert permettant de signaler rapidement les cas de vol et de braquage. Une proposition accueillie favorablement par le général Kabeya, qui a promis de travailler à sa concrétisation dans les meilleurs délais.
Cependant, il est à noter qu’une affaire de justice populaire a été signalée la nuit du 9 au 10 Mai 2024, où un voleur appréhendé par la population en colère a été froidement lapidé. Un fait qui illustre les dangers de l’insécurité galopante et l’urgence de trouver des solutions durables.
Cette rencontre entre le commissaire provincial de la PNC/ Tshopo constitue une étape importante dans la lutte contre l’insécurité à la Tshopo. Le dialogue et la collaboration entre la police et la population sont indispensables pour ramener le calme et la sérénité dans cette commune. La mise en place d’un numéro vert et l’implication active des citoyens dans la surveillance de leur quartier sont des mesures qui pourraient contribuer à inverser la tendance.
Joel MBIYA