C’est un véritable cri de détresse !
Le Personnel Scientifique de l’Université de Kisangani (UNIKIS) vit, depuis plusieurs années, dans une marginalisation qui ne dit pas son nom, révèle, l’Assistant Me Jean-François David Alauwa, son président de cette structure, dans une déclaration parvenue ce lundi 23 janvier 2023 à KIS24.
Alors qu’ils sont 180, les Scientifiques de l’UNIKIS ne reçoivent rien de l’État Congolais, déclare l’Assistant Alauwa. En outre, ils fonctionnent « sans prime institutionnelle, ni salaire de base ». Alors que les accords de Bibwa semblaient consoler, chez-eux, le sort reste le même.
« Les accords de Bibwa ont été foulés aux pieds. Sur 180 Scientifiques qui ne perçoivent rien de l’État Congolais, seuls huit ont été alignés à la prime institutionnelle et quatre au traitement de base. Le paiement conformément aux grades n’a été effectif que pour deux membres participants aux assises de Bibwa ; ce qui s’apparente à une méfiance…», lit-on dans la déclaration.
Ce non-paiement expose les Scientifiques aux antivaleurs, comme conséquence. Leurs familles sont aussi victimes de cette méfiance et se trouvent en danger. Jean-François David Alauwa rappelle aussi qu’ils »sont pères, mères et responsables des familles qui ont droit à la vie ».
« Il s’observe un paradoxe entre ce qu’on exige au Personnel Scientifique et ce qu’on lui doit : il est demandé aux Scientifiques un montant de USD trois cent quarante dans le cadre du renouvellement de notre inscription au troisième cycle alors qu’ils ne sont pas pris en charge par l’État Congolais… », dénonce le numéro 1 des Scientifiques dans la même déclaration.
Cette situation ne leur permet pas de tenir bon, car, dit-il, le droit d’Auteur, a été supprimé. Ils sentent par ailleurs le désintérêt des Ministres et services attitrés aux problèmes réels des Scientifiques.
« Et même dans l’hypothèse où ils étaient payés, le salaire revêt toujours un caractère alimentaire et doit servir pour les besoins personnels et familiaux des cadres scientifiques », poursuit-on.
Cependant, malgré cette situation pénible, le Personnel Scientifique de l’UNIKIS garde encore espoir. Il attend »impatiement l’amélioration des conditions socioprofessionnelles par la mécanisation en salaire de base et de la prime institutionnelle. »
« Le Personnel Scientifique de l’UNIKIS renouvelle sa demande instante du paiement de la prime de recherche pour permettre aux Scientifiques d’achever leurs projets de recherche et préparer la relève académique tant souhaitée par le gouvernement », souligne, enfin, ladite déclaration.