La chef des travaux Cécile Losolo, enseignante à l’université de Kisangani dans la Faculté des Lettres et Sciences Humaines au département des Sciences de l’Information et de la Communication, décédée dans la matinée du mercredi 06 janvier 2021 suite à une « crise cardiaque brusque, » a été conduite ce samedi 09 janvier à sa dernière demeure sous forte émotion de sa famille et connaissances.
Depuis son décès tragique et inopiné, la défunte ne cesse d’accueillir des hommages respectueux et dignes de son rang.
Dans un message largement partagé dans les réseaux sociaux le soir du week-end et intégralement exploité par Kis24.info, le professeur Henry Paul Iyele Batsu pleure « une femme de fer » qui laisse un vide au sein de sa faculté, « pas facile à combler. »
« Le Département des sciences de l’information et de la communication de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de Kisangani perd une femme de fer.
La mort de la Chef des Travaux Cécile Losolo Bouwekama qui laisse sur sa table de chambre scientifique un projet de thèse aux fins attendues. » se larmoye le chef du département des SIC.
Bien plus, il retrace un parcours brillant de cette regrettée fine fleurs de la science, tout en faisant des témoignages poignants autour d’elle.
« Âgée de 48 ans, journaliste de formation et de profession, Chef de Travaux avec un diplôme d’études supérieures en journalisme politique extérieure, secrétaire général administratif de l’Institut supérieur pédagogique d’Isangi, coordinatrice du réseau des femmes journalistes, formatrice des journalistes au journal Mongongo affilié à Syfia grands lacs et Mepad, enseignante des cours de méthodologie de l’information radiotelevisée, Cécile Losolo qui nous a quittés avait des qualités intellectuelles, morales et spirituelles irréprochables. Du Recteur de l’Université de Kisangani, le professeur ordinaire Benoît Dedha Jailo, au Directeur général de l’ISP Isangi, les témoignages louant les mérites et compétences ideelles, techniques, relationnelles et sociales de l’illustre disparue ont fait une somme d’une femme qui a fait preuve, dans tout ce qu’elle faisait, d’une élite sans équivalent au monde d’aujourd’hui. »
Cécile Losolo, une travailleuse avec un sens humain
« Rigoureuse, travailleuse assidue et modèle, la Chef des Travaux Cécile Losolo Bouwekama laisse un vide qui n’est pas facile à combler. Son quotient intellectuel, sa discipline, son sens humain de toujours respecter autrui, son esprit de ne jamais trahir sa logique sont l’héritage inoubliable qu’elle lègue aux générations futures et à ses maîtres, pairs, étudiants, familles. L’église où elle priait et servait Dieu, l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC Tshopo), l’association du personnel scientifique de l’Université de Kisangani, le Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines où elle travaillait, les témoignages de sa famille biologique et ses amis et connaissances ont tous attestés son caractère unique et immuable d’une travailleuse infatigable, qui pardonne facile et surtout son attitude de réserve à toute situation qui lui arrivait. Trop fermée, il lui était difficile de dévoiler ses confidences à autrui. »
Dans la foulée, le professeur Henry Iyele, éploré, souligne que le vide qu’elle vient de laisser après la disparition des professeurs Bwanga Makekani, Mangubu Lotika et l’Assistant Lokawe Balabala est « difficile à combler même si les efforts seraient encore déployés pour la formation de sept Assistants du Département orphelin des sciences de l’information et de la communication de l’Université de Kisangani. »
Soulignons que la CT Cécile Losolo a été mise sous terre entre ciel et lune au nécropole Paradiso.
Serge SINDANI