Réussir dans les Universités de la RDC n’est toujours et nécessairement pas le fruit de l’intelligence de l’étudiant. Parfois la clémence du jury central ou la corruption facilite le bon résultat. Cette situation menant d’abord vers la modification des cotes provoque très souvent des tensions entre titulaires des cours et les différents jurys, surtout le jury central.
Enseignants à la Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives (FSSAP), le professeur ordinaire Matthieu Kirongozi Bometa et le professeur Associé Jean Malonda Ngongo Tshilumbayi, contestent les cotes accordées abusivement aux étudiants et font des révélations sur le trafic des points des cours dont ils sont titulaires.
Le premier, tout comme le second, s’est adressé directement au secrétaire général académique de l’UNIKIS. Dans sa lettre d’indignation, citée par depechesdelatshopo.net, notre source, il qualifie de « fantaisiste », les cotes attribuées aux étudiants de G2 Relations Internationales.
En outre, une modification des cotes, non conforme aux résultats obtenus en toute objectivité par les étudiants, a été constatée dans le cours de l’histoire politique du Congo, sans son approbation.
« Ces cotes… ont été accordées en violation des dispositions prévues par le vade-mecum qui n’accorde aucun pouvoir d’ajout des cotes à un membre du jury de l’auditoire ou à une quelconque autorité facultaire et surtout sans en avoir parlé à l’enseignant titulaire du cours », a écrit le Professeur Ordinaire.
Cette situation ne parait pas nouvelle chez le professeur ordinaire Matthieu Kirongozi Bometa. Cette fine fleur scientifique affirme que pendant l’évaluation de ce cours, il a fait l’objet de plusieurs tentatives de corruption et des recommandations auxquelles son éthique professionnelle l’a contraint à en réserver une suite de non recevoir. Ceci l’amene à croire, écrit notre source, que les modifications des cotes de ce cours résultent de la concrétisation de ces manœuvres éhontées qui n’ont pas pu aboutir par son canal.
« Avec quelle permission et par quelle audace, le jury de G2 SPA/B et celui central se sont-ils permis de changer les cotes déposées pour accorder à chaque étudiant la moitié des points ? », s’interroge le professeur Malonda Ngongo Tshilumbayi dans sa correspondance adressée au secrétaire général académique de l’UNIKIS.
Selon lui, le Doyen de la FSSAP, en sa qualité du président du jury central, est auteur des actes attentatoires à l’éthique et à la déontologie administrative. Il cite également le jury de l’auditoire G2 SPA/B.
Titulaire du cours de Droit constitutionnel et institutions politiques, le Professeur Malonda demande au secrétaire général académique de *
« se saisir de cette situation en suspendant les délibérations « fantaisistes et sentimentales ». Il note que le but poursuivi par ce trafic est de nuire à l’enseignement et la conséquence touche la crédibilité de l’Université de Kisangani.
Alors que les délibérations de la deuxième session se poursuivent à l’Université de Kisangani, certains étudiants »ajournés » échouant l’année académique 2020-2021, introduisent des recours pour espérer à une réussite de dernière minute. Si chez certains, le résultat sort positif, chez les autres rien ne change; d’où ils sont contraints à reprendre l’auditoire.
Par Gaston Mukendi