Après près d’une semaine des fortes tensions, les activités académiques reprennent progressivement à l’Université de Kisangani, ce lundi 15 août. Visiblement, les étudiants sont d’accord avec le récent compromis selon lequel, les 123500 FC seront payés en trois tranches. Nos reporters ont fait la ronde du campus. Reportage
Timide reprise
Tôt ce matin, les étudiants et enseignants se sont présentés, certains dans l’objectif d’observer d’abord l’évolution des manifestations. Leur attitude s’explique par l’annonce de la continuité des soulèvements, le Samedi dernier, par des manifestants qui tenaient à tout prix à obtenir la suppression des frais d’entérinement de diplôme.
Sur le campus central, près de la Faculté de Droit, un groupe d’étudiants reprend la marche. Cependant, il est vite empêcher et assiégé par leurs camarades Étudiants. Une petite tension qui n’a pas eu d’effets sur le train-train du campus central.
À la FLSH, les étudiants fument le calumet de paix
De l’autre côté, à la Faculté des Lettres, c’est le décanat qui réunit tous les étudiants, dans le local 1, afin d’expliquer le bien fondé de l’existence de ces frais. D’après les explications fournies dans la salle, les frais d’entérinement de diplôme sont payés chaque année. Par exemple, l’année académique 2020-2021, ils étaient incorporé directement dans les frais académiques. Cependant, cette année, le Ministre de l’ESU a décidé le paiement au complet, avant l’arrivée des commissions de contrôle de scolarité dans chaque Université.
Au menu, trois points ont été traités à l’ordre du jour notamment ; le calendrier académique réaménagé, horaires des examens du premier semestre et les frais d’entérinement de diplôme. Toutes les questions ont donc été passées en revue, et des conseils tel un père au fils, ont eu lieu.
« Protégeons les patrimoines de l’UNIKIS, ne nous livrons jamais aux actes de vandalisme, redorons l’image de notre grande institution, car l’espoir de demain c’est la jeunesse ; étudions pour une bonne réussite et cela fera la fierté du pays et de nos familles », a souligné la CT Bontamba Philomène.
À la FSSAP, certains étudiants passent calmement les examens. Cependant, d’autres étudiants n’accèdent pas dans la salle suite à l’absence de leurs Enseignants qui étaient autrefois victimes de la barbarie de certains étudiants.
La cité Toengaho dit shaumba, les tenaciers des restaurants, des bureautiques et cybercafés, des vendeurs des produits de télécommunication fonctionnent normalement, sans crainte. Certains étudiants eux remplissent les restaurants comme d’habitude, et d’autres dans la bibliothèque pour lecture et préparation des examens.
Pour rappel, depuis le mardi, les activités ont brusquement séchées à l’université de Kisangani, suite à la contestation de frais d’entérinement élevés à 75$ par finaliste. Des réunions ont eu lieu, il a été entendu que ces frais seront payés sur une échéance de trois mois.