Dans l’effervescence du stade Kamalondo à Lubumbashi, un jeune Boyomais, membre sympathisant du mouvement citoyen FILIMBI, s’est levé comme un phare dans la nuit, brandissant des messages poignants adressés aux autorités nationales et provinciales.
Alors que les fervents supporters du club Mazembe accueillaient le Red Arrows FC pour un match décisif de la Ligue des champions de la CAF, Arsèl Lupangi a saisi cette occasion pour mettre en lumière les problèmes cruciaux qui affligent sa ville natale, Kisangani.
Avec audace et détermination, Lupangi a exhibé deux messages sur des cartons : « Président Béton, Kisangani veut du courant. » Ce cri de désespoir résonne comme un écho des frustrations quotidiennes des habitants, en quête d’une amélioration de l’approvisionnement électrique qui leur fait défaut. Ce jeune homme, porteur d’espoir et d’ambition, a décidé de faire entendre la voix de sa province, face à une assemblée de supporters et d’autorités, rappelant ainsi que la passion du sport peut également servir de tremplin pour des revendications citoyennes.
Son second message, toujours en collaboration avec la coordination FILIMBI de la Tshopo, interpelle directement le gouverneur de la province :
MOKONZI YA MBOKA, PROVINCE YA TSHOPO BA NZELA EKUFI NYOSO. qui veut dire en français simple : Chères autorités, Kisangani est dépourvue de routes, toutes sont dans un état de délabrement avancé
Par ces mots, il évoque l’état déplorable des routes de Kisangani, une ville qui, malgré son statut de troisième plus grande agglomération du pays, semble sombrer dans l’oubli. Lupangi rappelle ainsi aux autorités que la qualité des infrastructures est un indicateur fondamental du développement d’une région.
Arsène Lupangi, jeune homme né et élevé à Kisangani, a eu la chance de parcourir divers coins de la RDC et d’autres pays africains et européens. Ces expériences l’ont forgé, lui permettant d’acquérir une perspective globale sur les enjeux auxquels sa ville est confrontée.
Son message, relayé sur les réseaux sociaux et aux télévisions, ne se limite pas à une simple protestation : il s’inscrit dans une dynamique citoyenne où chaque voix compte, où chaque acte de bravoure peut inspirer d’autres à se lever et à revendiquer leurs droits.
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Dans un contexte où l’indifférence semble prédominer, la prise de parole d’Arsèl Lupangi est un appel à la mobilisation, une invitation à tous les citoyens de Kisangani et au-delà à s’unir pour exiger des changements concrets. Ce moment au stade Kamalondo rappelle que le sport et la citoyenneté peuvent coexister, et que la passion pour un club peut également se transformer en un puissant moteur de changement social.
L’engagement de jeunes comme Lupangi est essentiel pour bâtir un avenir meilleur, où les préoccupations des citoyens ne seront plus étouffées par le silence des autorités.
La route est encore longue, mais chaque action, chaque message, est une pierre ajoutée à l’édifice de la lutte pour un Kisangani éclairé et bien desservi.