« La situation sécuritaire est plus qu’inquietante et appelle à des actions fortes » alerte une fois de plus les mouvements citoyens LUCHA et Pona Ekolo au cours d’une déclaration faite mardi 12 Janvier 2021 à la place des martyrs de kisangani.
Dans leurs déclarations, ces structures pro démocratie font savoir qu’en seulement 5 jours du 31 decembre au 4 janvier 2021, au moins 65 de compatriotes Congolais ont été tués pour la plupart à l’arme blanche dans la région de Beni.
«Depuis 2014, l’insécurité est à la base de la mort essentiellement à l’arme blanche de plus de 5000 civils».
Et pourtant, poursuivent-ils, «dès son arrivée au pouvoir le président Félix tshisekedi s’est engagé à mettre fin aux violences dans la région. Il a lancé ainsi des opérations militaires le 30 octobre 2019 envue de protéger les civils et neutraliser les assaillants».
Malheureusement, parlant du bilan, la LUCHA dit comptabiliser «1206 civils tués à Beni et une » des tueries vers le secteur de ruwenzori et une partie de la province voisine de l’ituri, des zones jadis calme.»
La LUCHA appelle à des actions fortes
En solution, ces mouvements citoyens appellent les autorités compétentes notamment à revoir et renforcer les opérations militaires dans la région ensanglantée de Beni.
D’après eux «les FARDC et la Monusco n’arrivent toujours pas à mettre fin aux tueries. car les FARDC réagissent tardivement et la monusco reste passive et inopérante en dépit d’un mandat offensif.»
Dans la foulée, ces militants veulent que justice soit rendue aux victimes des massacres de Beni.
Selon la déclaration, les autorités congolaises peinent toujours à clarifier avec exactitude qui en sont les auteurs des guéries à Beni et qui sont les commanditaires.
Ils appellent aussi au renforcement de la solidarité nationale et citoyenne avec Beni.
D’après LUCHA, malgré la gravité, les massacres de beni semblent ne pas retenir l’attention de l’opinion publique congolaise et internationale.
Et Fournir de l’assistance humanitaire aux rescapés des massacres et à la population locale.
À cela ils proposent même la réduction sensible des frais de scolarité, de prise en charge médicale ou encore déclarer officiellement la zone de Beni comme zone sinistrée avec pour conséquence l’exonération fiscale totale ou partielle des activités socio économiques des habitants de la région.
Cependant avec toutes les opérations militaires menées dans cette région notamment Amani Leo, Sokola 1 et 2…, les opérations militaires de grandes envergures ne semblent plus être l’une remède aux tueries de Beni.
Face à ce drame sécuritaire, le mouvement LUCHA en RDC a tapé d’un seul point sur la table afin de décrier ce tableau sombre. De Beni, épicentre des massacres, passant par Goma, Kisangani, Kananga, Lubumbashi, Kinshasa et ailleurs, toutes les sections ont tiré la même sonnette d’alarme.
Depuis 6 ans, les massacres sévissent à grande échelle dans la région troublée de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Nombreuses familles vivent dans des situations inhumaines suite aux déplacements vers des zones en couverture sécuritaire.
Omar MULENDE