Le Projet Congo Flux , gérant la Tour à flux, installée dans le paysage de Yangambi ne bénéficie pas à la communauté locale, dénoncent ce vendredi 31 mai 2024 des jeunes de Yangambi vivant à Kisangani et qui exigent désormais des impacts visibles en faveur de la population de leur cité d’origine.
Ces gens ne sont pas loin de Yangambi. Ils habitent à Kisangani, deux heures par la voie maritime pour atteindre ce grand centre des recherches environnementales. Passer par la voie terrestre, « la route est en mauvais état ». Pourtant Yangambi, par sa vue d’en haut, donne l’apparence d’une ville européenne. Des villas, à peu près 400, cependant « abandonnées, sans aucune réhabilitation » disent ces originaires de Yangambi.
Pour atteindre la Tour à flux à bord d’un véhicule, à Bongololi, c’est du zigzag et des secousses. L’état de l’hôpital général est piteux. Une maison d’accueil d’environ cinq cents personnes perd sa valeur chaque jour. Ce qui rend dubitatifs ces jeunes qui veulent savoir davantage sur les bénéfices réservés à la population de Yangambi dans les différents projets verts.
Ces bénéfices sont-ils octroyés ? Comment sont-ils gérés ? Comment cela se passe-t-il ? Nous faisons partie de cette population et nous n’avons aucune idée de tous ces bénéfices » écrivent-ils.
Ainsi, choqués par l’exploitation inconvenable à la population locale, ces jeunes exigent : la réhabilitation de la route Kisangani-Yangambi ; la réhabilitation du guest house et d’autres villas ; l’éclairage public à énergie solaire ; la réhabilitation de l’hôpital général de l’INERA ; le lancement des travaux des constructions du marché dont la raison de son arrêt reste inconnue ainsi que le respect des engagements socio-économiques.
La Tour à flux, un instrument qui quantifie le gaz à effet de serre absorbé par la forêt tropicale du bassin du Congo, a été construite par l’Université de Gand, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société R&SD et l’École régionale post-universitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), et est opérationnelle depuis début octobre 2020. Ces derniers temps, la tour a flux a été au cœur des folles rumeurs.