Dans une alerte adressée au chef de l’État et parvenue à la rédaction de Kis24.info ce dimanche 13 décembre 2020, Me Dominique Kangamina fait part au président de la République de ses inquiétudes issues de la crise entre les institutions provinciales, depuis la fin du mois de Juin dernier et qui n’a toujours pas expirée.
Il tient à annoncer, in fine, la récolte de signatures dès ce dimanche 13 décembre 2020.
«dès aujourd’hui, la récolte de signatures commencent» écrit-il.
Dans son alerte, ajoute-t-il, «la Province est dans un état des cimetières des voitures et que la population Tshopolaise n’en trouve pas son compte car ce Gouvernement ne travaille que pour leur intérêt égoïste.»
Pour y parvenir, cet avocat au barreau de la Tshopo fait appel à l’article 198 de la Constitution du 18 février 2006. Avec cet article, selon lui, le Président de la République donnera la faveur aux Tshopolais de trouver un gouvernement capable de servir la population.
«Le résultat est celui de voir le chef de l’État user du pouvoir lui conféré par l’article 198 de la Constitution, de démettre le gouverneur de province.»fait-il savoir.
Bien plus, «donnez la chance aux Tshopolais de se choisir par les élus un autre Gouverneur capable de rencontrer et solutionner les problèmes de la Tshopo et ses habitants.» poursuit-il.
Une pétition sous électrochoc !
Dans la rétrospective, cette pétition apparaîtrait alors que la province de la Tshopo traverse des moments « durs » de son histoire. Le manque de confiance entre deux institutions provinciales et la crise politique qui prend des nouvelles dimensions en sont des principales problématiques des théâtres.
La dernière version tragi-comique qui fait grincer les dents est l’arrestation, samedi 11 décembre, de trois députés provinciaux, après un bras de fer et illustrations de biceps au PK13 route Ituri.
Des élus dont Jacques Mandiongwe, André Lisile et Moussa Hamadi qui d’après plusieurs, étaient dans une mission officielle de contrôle sur le pond Bascule se sont vus interceptés et transférés à la prison centrale de Kisangani avant l’ouverture d’une audience en flagrance, tenue à la cour d’appel le soir du même samedi.
Le ministre provincial de l’intérieur, Jean Tongo a dit avoir été grièvement agressé par les trois députés. Chose que ces derniers, accusés d’avoir sapé les décisions de l’exécutif en rapport avec les barrières érigées sur la RN4, rejettent à bloc. À en croire la partie civile, les élus seraient reprochés de l’incitation à la rébellion, destruction méchante, coups et blessures.
Jacques Mandiongwe et ses collègues ont, in fine, passé la première nuit dans les geôles de la prison centrale de Kisangani, après la suspension de l’audience en flagrance à la cour d’appel et en attendant les verdicts pour savoir leur sort.
Une nouvelle qui départagent plusieurs langues, en analysant le fond et le comble du dossier. Des interprétations qui foisonnent, exclusivement dans les Réseaux sociaux, prouvent de l’indignation d’une part et d’autre de la reconnaissance du risque grave qu’encourent les élus du peuple.
À en croire le pétitionnaire, le seuil visé est de 50 mille signatures. La Tshopo, il faut peut-être le rappeler, traverse une crise interinstitutionelle qui n’as pas dit son dernier mot depuis le 25 juin 2020. Un véritable bras de fer s’observe, depuis lors, sur toutes les lignes entre le gouvernement et l’Assemblée Provinciale qui avait déclaré celui-ci «démissionnaire.»
Serge SINDANI / Gaston MUKENDI