Militant pour la représentation égalitaire homme-femme dans les instances de prise de décision à tous les niveaux, RSLF ( rien sans les femmes) a planifié de créer dans la Tshopo des forums de discussions réguliers avec les chefs coutumiers et les barza communautaires afin qu’ils augmentent leur soutien aux candidatures féminines aux postes de décision.
D’après cette organisation citoyenne, tout est parti d’un constat selon lequel, lors des processus électoraux, les candidatures sont soumises à la consultation et à la validation de la communauté, ce qui influence la liste des personnes proposées par les partis politiques.
Ainsi, à Kisangani, il s’est tenue une semaine d’échanges réguliers avec les autorités locales et coutumières de la Tshopo, soit du 25 au 29 Octobre 2021. Ces échanges mûris ont été organisés par l’occasion dans chaque point de coordination du mouvement rien sans les femmes avec au moins 12 participants dont 4 chefs coutumiers et ou, président de la communauté Barza , 4 politiciens de partis politiques et 4 membres des organisations de la société civile.
Selon Claudine Bella, représentante de RSLF et coordinatrice de CNDH dans la province de la Tshopo, ces activités ont une seule visée de contribuer à augmenter la représentation des femmes dans les postes de décision à tous les niveaux en RDC.
Pour elle, la faible représentation dans les organes délibérants et de prise de décision est liée aux multiples obstacles majeurs auxquels les femmes sont confrontées. Elle cite à titre illustratif des contraintes socioculturelles et autres pratiques coutumières néfastes qui ont une influence négative même au niveau structurel, le manque de connaissance des textes juridiques.
Dans ces cadres d’échanges réguliers avec les autorités locales et coutumières, qui se poursuivront en 2022 avec 4 autres ateliers, il s’est agi tout de même de plaider en faveur de la nomination d’un plus grand nombre de femmes aux postes de décision, d’influencer le maintien de proposition et des candidatures des femmes aux postes de décision et d’augmenter l’engagement des leaders politiques et traditionnels en faveur de la parité.
Dans cette même option, à l’issue de ces échanges, les participants ont parvenu à créer un cadre d’échanges avec les autorités politiques et coutumières mais aussi, des plaidoyers sont menés pour influencer la nomination des femmes aux postes de décision.
Il est à noter que ces activités se sont inscrites dans le but de la mise en œuvre du projet « Augmenter la participation des femmes aux postes de décision », appuyé par Kvinna Till Kvinna.
Soulignons tout de même que la RDC a souscrit à bon nombre d’instruments juridiques internationaux et régionaux qui garantissent la participation des femmes à la prise de décision dans leurs communautés et dans la vie publique et politique. Il s’agit selon Mme Claudine Bella de la Déclaration Universelle des droits de l’homme (DUDH), le pacte international sur les droits civils et politiques, la CEDEF, la Résolution 1325 du CSNU, le protocole de Maputo, etc. Au niveau national, il y a cependant la constitution du 18 février 2006.