Paulin Lendongolia, Gouverneur de la Tshopo, venait de remettre officiellement 14 jeeps pimpantes neuves de la marque Prado aux 10 Ministres provinciaux et aux 4 membres du bureau de l’Assemblée provinciale. Si pour Lendongolia, cette dotation est une manière d’améliorer les conditions de travail des Ministres provinciaux et des Députés membres du bureau de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, pour les autres, notamment, pour l’entrepreneur et acteur politique tshopolais Guy Ramy Lonia, cette dotation est perçue comme un gaspillage et une corruption déguisée qui permet à Lendongolia de sécuriser son poste.
Dans la publication faite sur son compte X (Twitter) ce samedi 07 décembre 2024, peut-on lire ce qui suit :
Le Spectacle Remplace la Gouvernance
Je viens d’assister à un nouveau spectacle désolant dans notre province de la Tshopo, une province qui vit dans une souffrance chronique depuis des années. La remise de 14 jeeps Prado TX aux membres du bureau de l’assemblée provinciale par le gouverneur est une forme de corruption déguisée pour sécuriser son poste face à une gestion catastrophique. Chaque véhicule coûtant environ 100 000$, cette opération représente un gaspillage monumental de 1 400 000$, dans une province où les priorités sont criantes.
Avec une telle somme, combien de centres de santé modernes aurions-nous pu construire à Banalia, Basoko, Isangi, Yahuma, ou même ici à Kisangani, où nos frères et sœurs meurent par manque de soins ? Combien de kilomètres de route auraient pu être asphaltés pour redonner vie à notre ville ? Combien de forages d’eau auraient pu soulager nos populations, privées d’accès à l’eau potable ?
Les priorités de cette province sont ignorées, et les urgences laissées de côté. Quand il s’agit de développement, nos autorités accusent le gouvernement central. Mais pour satisfaire des intérêts privés et personnels, des fonds apparaissent miraculeusement. Cette gestion témoigne d’une absence flagrante de leadership et de vision pour sortir la Tshopo de l’enclavement.
Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Pendant que la Tshopo stagne, les autres provinces se battent pour bâtir l’avenir de leurs populations. À ce rythme, nous condamnons notre peuple à l’exil médical vers Kinshasa, Goma ou même le Burundi pour un simple scanner, alors que ces ressources pouvaient améliorer significativement la vie des Boyomais.
Nous devons exiger des leaders visionnaires, capables de poser les bonnes questions avant chaque action :
•Est-ce vraiment nécessaire ?
•Est-ce prioritaire ?
•Quel impact cela aura-t-il sur la vie de la population ?
Ce gaspillage est une honte.