Face à la presse Boyomaise, ce dimanche 28 novembre, le directeur général de la société nationale d’électricité (SNEL) a éclairé la lanterne sur l’état actuel de la centrale hydroélectrique de la Tshopo. Alors que la SNEL annonçait le rétablissement du courant mais à des dates irréelles, amplifiant ainsi la colère des Boyomais, Jean-Bosco Kayombo Kayan précise finalement que tous ces reports étaient dûs à une pièce envoyée en Afrique du Sud pour réparation.
« Nous faisons de notre mieux pour assurer cette mission […] ces machines demandent les réhabilitations et demandent les financements énormes… il y a d’autres pièces qu’on ne pouvait pas faire réparer ici. Ce sont des pièces qu’on appelle les joints-charbons qui permettent que l’eau qui est en bas ne remonte au niveau de la centrale », a-t-il expliqué, avec toute finesse.
Selon lui, au niveau de la centrale hydroélectrique de la Tshopo, les travaux évoluent à bon train. À l’en croire, toutes les pièces venues de Likasi ont été montées avec succès. Cependant, il ne reste que les pièces qui sont en Afrique du Sud dont la date de leur arrivée n’est plus lointaine.
«Je peux dire que la machine est montée à 95%. Donc les 5% qui restent, dès que les joins-charbons arrivent, on remonte, on commence à procéder aux essaies, et remette la machine. Des rodages de remise en service, 2 ou 3 jours, avant de lancer immédiatement la machine», renchérit le DG JB Kayombo, en séjour à Kisangani, venu dans la même suite de la première dame Denise Nyakeru.
Le Directeur Général de la SNEL en RDC, expliquant l’évolution de la réparation des pièces citées ci-haut, a fait savoir tout de même que l’Afrique du Sud, via son service attitré en la matière, a déjà validé la viabilité de ces pièces qui ont été construites et non préparées.
«Nous avons dû prendre un échantillon et la plan, nous les avons envoyés en Afrique du sud. Et quand la société sud-africaine qui fabrique ces joins nous a donné son devis, nous l’avons immédiatement payé. La fabrication s’est terminée le 15 novembre, mais en réglementation sud-africaine, il fallait qu’avant de sortir ces pièces, qu’elles soient audités par le service de l’État. Et ces services de l’État que nous avons essayé de contourner mais ça n’a pas marché. Et nous attendons ce lundi la licence, la certification et l’attestation de bonne exécution pour pouvoir récupérer les pièces », a-t-il précisé à la presse de Kisangani.
Mise en service vers l’année 1955, la centrale hydroélectrique de la Tshopo est maintenant vétuste. Elle est équipée de trois machines dont 1 a été mise en service en 1973. Depuis près d’une décennie, elle présente des pannes ayant conduit à l’arrêt total de la deuxième machine. Depuis lors, Kisangani éprouve d’énormes difficultés d’électricité engageant des conséquences fâcheuses sur le plan socio-économique et sécuritaire.