Alors qu’ils étaient venus dans l’espoir de regagner leurs milieux de provenances le plutôt possible, le séjour des agents de l’État venu pour le recensement biométrique à Kisangani, devient un calvaire. Et cela malgré les passages des autorités provinciales, les choses vont de mal en pis. C’est du tout « pénible, » selon un fonctionnaire.
Ce qu’il faut savoir !
Arrivés à Kisangani depuis le mois de février, ces braves agents de l’administration publique ne cessent de décrier plusieurs irrégularités. Non seulement le nombre des machines est très réduit par rapport au nombre très élevé des agents et fonctionnaires, le monnayage gagnerait énormément de la place.
À en croire leurs lamentations, les contrôleurs de la Fonction Publique se livrent à la cupidité. Certains exigent, sans pitié, une somme estimée à 5 000 milles francs avant d’entamer le dossier, affirment-ils.
Hormis ces difficultés, les conditions dans lesquelles ils passent la journée à l’Institut National de la Statistique laissent à désirer. Nombreux d’entre eux ont une vie moins modeste et parfois incapables de se trouver à mettre sous la dent.
Dans cette ville de Kisangani, très chaude et diversifiée, ces fonctionnaires sont dans l’obligation d’endurer presque toute la journée sous un soleil au zénith, température qui atteint même 35 degré celsius.
Et comme la saison pluvieuse a commencé, il faut souligner qu’aucune guérite n’y est. Pire encore, certains sont surpris par la maladie sur une terre étrange. Leurs soins ne sont aucunement garantis ni par les autorités provinciales ni par le ministère de la Fonction Publique.
Beaucoup d’entre eux ont parcouru de centaines de kilomètres pour atteindre Kisangani. Contact rompu avec leurs familles, leurs postes abandonnés, ces pères et mères de familles font savoir que même leurs familles sont négativement touchées par cette situation. Nombreux sont plus âgés.
L’on se rappellera de Logo Defao, cet agent de l’État, huissier du Territoire de Basoko est décédé dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 mars 2021 à Kisangani. En effet, celui-ci avait roulé sur son vélo un trajet de 270 kilomètres. Très fatigué, cinquantaine révolu, il finira par rendre l’âme sans passer par le contrôle.
Peu avant les déplacements des agents de l’État des Territoires à Kisangani, un député provincial alertait sur les conséquences néfastes ( prévisibles). Papy Zacharie Bauma s’était questionné notamment sur le voyage des plus âgés et l’état des routes. Il avait également plaidé pour l’annulation de ce recensement. Sa réaction lui a valu des répliques de tout genre issues des proches du ministère de la fonction publique.
Face à cette situation, les passages des autorités n’ont rien changé. Telle une voix dans le désert. Le gouverneur Walle Lufungula, le président de l’Assemblée provinciale Gilbert Bokungu et le député national Vincent Okoyo y sont passés. Leur message était l’accélération de ce contrôle afin de permettre surtout aux agents et fonctionnaires venus des territoires de rentrer vite. La réalité contredit la vérité.
À bout de leur patience, Jeudi 25 mars 2021, ces fonctionnaires de l’état ont été en sit-in au gouvernorat pour manifester leur indignation. De l’INS au cabinet du gouverneur, la tristesse, le désespoir, la colère étaient audibles dans leurs chants. Ici, ils ont été reçus par le ministre des affaires intérieures. La réponse est presque la même, « la situation est en étude. » Du coup, Nombreux d’entre eux ne sont pas satisfaits et s’en tirent au désespoir.
Ne méritent-ils une attention particulière de la part du gouvernement central ? La Fonction Publique s’est-elle précipitée dans ce programme ? Eux qui sont venu avec espoir de retrouver des cartes bleues, leurs rêves deviennent cauchemars ! Indiquons ici que nous n’avons pas pu entré en contact avec les contrôleurs engagés moins encore les membres de la fonction publique.
DavidGaston MUKENDI