Des échauffourées ont éclaté la nuit du mardi au mercredi 01er janvier 2024, aux villages Bolembe et Yalombuka, où ces deux derniers se sont lourdement affrontés et ont fait 3 morts, plusieurs blessés et des familles délaissées en débandade totale.
D’après un leader de la région qui confirme cette information à KIS24, le nouvel an a été cauchemardesque dans ces villages du territoire de Yahuma. Emmanuel Boselo Boloko a ainsi lancé un message d’apaisement aux filles et fils des villages Bolembe et Yalombuka.
« le Nouvel an 2025 a été un cauchemar et rien n’a été célébré aux villages Bolembe et Yalombuka; sept personnes ont trouvé la mort dans une bagarre affrontant les villages précités, tous se trouvant à 14 kilomètres du Chef-lieu du territoire à Yahuma », a-t-on appris.
Genèse des tensions
D’après nos sources concordantes, la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2025, à 23h, une bagarre sanguinaire a opposé les deux villages vivants pourtant ensemble depuis belle lurette.
Deux jeunes ont échangé des coups de biceps. Et peu après cet échange de force, le jeune de Bolembe est rentré informé à son clan. Ces derniers sont venus en renfort vers 23h à Yalombuka pour s’affronter et celà a causé 2 morts du côté Bolembe, des blessés graves et 1 mort du côté Yalombuka y compris 7 blessés qui sont en coma avec des plaies qui ne donnent espoir de leur survie.
« Les habitants du village Bolembe ne savent où amener les blessés puisque le village Yalombuka se trouve vers le chef-lieu du territoire, 14 blessés sont internés à l’hôpital général de Yahuma et 9 au centre de santé Liango », a appris KIS24.
Les dégâts matériels sont aussi lourds. Au moins 117 maisons et 18 paillotes ont été incendiés par les habitants du village Yalombuka en colère. Des nombreux déplacés, pour ceux du village Yalombuka, sont allés à Yahuma centre, alors que ceux du village Bolembe sont partis à Liango.
« Je demande aux autorités provinciales d’envoyer de manière urgente les éléments de l’ordre pour stopper la situation qui risque de dégénérer et devenir une guerre civile et populaire, je supplie au Gouverneur de la Province par l’entremise du Ministère de l’Intérieur de la Tshopo de trouver une issue favorable pour que la paix règne dans les villages en problème », a-t-on ajouté.
Et de poursuivre :
« Profitant de la même occasion, je demande aux autorités provinciales de la Police Nationale Congolaise, de donner au Territoire de Yahuma la jeep dotée par le gouvernement central, celle destinée à la police de ce Territoire pour faciliter les opérations rapides. Le dialogue est très nécessaire pour rétablir la paix, comme la coutume l’exige celà peut faciliter le vivre ensemble », a conclu Boselo Emmanuel.