Des hommes armés dits « Wazalendo », installés sur la RN4, dans le territoire d’Ubundu, accusés de comportement incivique sur des usagers de cette route. La nuit du samedi 19 avril à dimanche, 40 passagers à bord d’un bus de l’agence Dissa ont passé une nuit cauchemardesque au PK23.
À 21h, ce bus est tombé dans une première embuscade au PK26 ; peu avant de tomber dans une autre au PK24. « La pratique que nous avons vécue, même les militaires FARDC ne peuvent pas nous l’imposer », a témoigné un passager ce dimanche matin.
Des téléphones et de l’argent ont été emportés. L’inspecteur du bus Dissa témoigne que « des Wazalendo ont pris son téléphone, 50$ et 66 mille Fc ». Le chauffeur du bus a été torturé et bastonné. Il a été sauvé par le convoyeur qui a déboursé 80 mille Fc comme rançon.
Lors de leur forfait, une femme accouchée a été déshabillée devant eux et les passagers. À en croire le témoignage des victimes, « un des chefs Wazalendo a demandé à toutes les femmes de descendre du bus pour recevoir chacune 5 fouets ». Ils ont abandonné l’idée lorsque la première femme a déclaré qu’elle venait d’accoucher par césarienne.
Elle a pleuré. Ils l’ont déshabillé pour voir les cicatrices de l’accouchement par césarienne », affirment les passagers.
Ces Wazalendo ont accompagné le bus jusqu’à la barrière de PK23. Ici, ils ont tenté d’ imposer le passage du bus la nuit, cependant le convoyeur s’y est opposé. Des militaires commis à la garde de la barrière se sont aussi opposés.
Ces Wazalendo prennent des décisions comme ils veulent. Eux-mêmes ouvrent la barrière, demandent à ce que les gens passent », dit un passager qui affirme aussi que tous les passagers ont payé mille Fc aux Wazalendo avant de quitter le PK24, lieu de la 2e embuscade.
À en croire les passagers de ce bus en provenance d’Isiro, les Somaliens avec leurs camions citernes sont de plus en plus victimes. « Nombreux ne passent plus nuit au PK23. Ils dorment au pk13 ou restent à Kisangani », explique un passager qui fréquente régulièrement la RN4
Le convoyeur du bus victime demande aux autorités compétentes de se pencher sur la sécurité des voyageurs.
Le gouvernement doit se prendre en charge. Certains Wazalendo n’ont pas d’âme et n’ont pas de morale. Il faut que le gouvernement donne des moyens aux FARDC parce qu’armer un civil c’est un danger », a dit le convoyeur.
Selon lui, d’autres Wazalendo se sont montrés furieux à l’endroit de leurs qui ont torturé les passagers. Vers 1h du matin, leur commanda est revenu pour demander aux victimes d’identifier les ravisseurs de leurs biens. Cependant, épris de terreur, aucun passage n’a su identifier les Wazalendo récalcitrants car c’était une opération nocturne. Ces Wazalendo ne sont pas à leur premier forfait, témoignent régulièrement des usagers de cette route nationale 4.