Pendant six mois, soit de mars jusqu’au mois d’août 2023, jour pour jour, l’Union Congolaise des Femmes de Médias (UCOFEM Tshopo), a mis en œuvre, dans la province de la Tshopo, le projet innovant sur la masculinité positive au village Batiakoko, en secteur de Lubuya-Bera, à près de 18 km de Kisangani, sur la route Banalia.
Ce projet du Centre Carter, exécuté dans le cadre du programme Voix et Leadership des Femmes (VLF), financé par les Affaires Mondiales du Canada, visait à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes, les jeunes filles et les garçons et amener les hommes au bon sens dans leurs ménages notamment en accompagnant les femmes. Bref, mener une lutte pour la promotion de la masculinité positive.
Ce 11 août 2023 a marqué la fin de ce projet. À l’occasion, une cérémonie de clôture a été organisée dans la salle des réunions de la CNDH, en présence des autorités compétentes, les acteurs des droits de l’homme et quelques bénéficiaires dudit projet. Selon Maggy Libebele, coordonnatrice de l’UCOFEM Tshopo, ce projet a connu de l’impact positif sur terrain. À l’en croire, la cible a été largement dépassée.
« Nous avons atteint 4.000 personnes dont 1967 hommes, 774 garçons et 701 femmes et 571 filles, alors que la cible était de 900 personnes. (…) Le résultat de nos activités a été atteint, vraiment nous avions voulu que la masculinité positive soit appliquée dans les ménages afin de réduire les inégalités. Il y avait des difficultés notamment les us et coutumes rétrogrades qui persistent jusqu’aujourd’hui. D’autres personnes refusaient même à ce que les sensibilisateurs entrent dans leurs ménages », a confié Maggy Libebele.
Plusieurs activités ont été organisées au cours de ce projet. D’après Libebele, 15 leaders de Batiakoko ont été formés avant de passer aux activités de sensibilisation avec la stratégie porte à porte. De ces actions, il y a eu des émissions qui accompagnaient cette sensibilisation. Au moins 8 articles de média en ligne ont été produits, trois articles de la presse écrite, et 6 émissions dont 4 Radios et 2 à la télé.
« Nous avons appris beaucoup de choses sur terrain. Il y a notamment la masculinité positive qui s’effectue exactement pour les gens qui ont été sensibilisés et vous verrez que le nombre retenu c’était 900 personnes mais nous sommes allés à 4000. Il y avait engouement des gens. L’approche de l’homme sensibilise l’homme a été une première et produit des bons résultats », a souligné Maggy Libebele.
Dans la même option, elle a recommandé au gouvernement provincial d’appuyer l’union congolaise des femmes des médias car des émissions sont en voie de production sur le champ. Au partenaire, d’appuyer les projets innovants et de donner les opportunités aux associations de la Tshopo.
Notons que cette activité a eu lieu en présence de la cheffe de décision du genre, famille et enfants, Mme Bernadette Isikisiki, qui, dans son mot, a encouragé les associations ayant mis en œuvre les différents projets innovants dans la Tshopo. Elle a noté un impact visible et positif car ces projets ont été orientés vers les communautés.
À la même occasion, l’association pour la défense des droits des vulnérables (ADDV) a clôturé son projet portant sur la réinsertion socio-économique des personnes vivant avec Handicap. C’était en présence de Louis Barume, chargé de renforcement de capacités et appui organisationnel au Centre Carter.