Les Tradi-praticiens dans la province de la Tshopo s’organisent désormais en Conseil Provincial. L’investiture de l’équipe directrice de cette structure qui était autrefois une association a eu lieu ce vendredi 21 juin 2024 à la division provinciale de la santé de la Tshopo.
Kambale Mughomboli préside d’ores-et-déjà le Conseil National des Tradi-praticiens dans la Tshopo. Son mandat est de trois ans et renouvelable une seule fois seulement. Élu le 02 juin 2024, investi le 21 juin, ce docteur en médecine traditionnelle va dans un premier temps réunir tous les Tradi-praticiens de la province de la Tshopo pour faire un seul corps.
« Et nous allons faire en sorte qu’ils veuillent a des principes fondamentaux : moralité, probité, respect de l’éthique et la déontologie médicale » a-t-il dit, avant de formuler l’autre vœu : « Nous allons éradiquer toute sorte de charlatanisme dans la médecine traditionnelle ».
Le Docteur Raymond Mbaya, analyste chargé des partenariats à la division provinciale de la santé Tshopo, représentant le chef de division, a prouvé la place importante de la médecine traditionnelle dans les contrées rurales. Les patients commencent chez les Tradi-praticiens avant d’atteindre les hôpitaux. Et comme conséquence « beaucoup d’informations en rapport avec la maladie passe d’abord par les Tradi-praticiens avant que ça ne puisse nous arriver » a dit Raymond Mbaya.
D’une part, Le nouveau président du conseil national des Tradi-praticiens a appelé à la collaboration entre les Tradi-praticiens et la médecine moderne ; d’autre part, le Docteur Raymond Mbaya, bouche de la DPS, compte déjà sur ce conseil provincial.
Avec l’élection de ce comité, ça va nous permettre d’avoir toutes les informations sanitaires pour que nous puissions les regrouper et que ça puisse passer par le système d’information sanitaire ; de manière à ce que, toutes les pathologies, les épidémies qui peuvent commencer, que nous soyons déjà informés dans le temps et nous permettre de réagir dans le temps » a-t-il laissé entendre.
En RDC, la médecine traditionnelle est totalement intégrée dans le système sanitaire. Dans les grandes agglomérations, la médecine moderne est la plus sollicitée, cependant les Tradi-praticiens gardent leur place et nombreux se spécialisent en puissance sexuelle.