Dans un mémorandum parvenu à Kis24.info, la coordination provinciale du Parlement des Enfants et Jeunes dans la Tshopo a demandé, ce jeudi 20 octobre, son intégration dans le budget 2023 de la province. Au total, sept recommandations adressées à l’autorité provinciale, suite aux multiples difficultés de fonctionnement de leur bureau.
« Intégrer une ligne budgétaire spéciale dans le Budget 2023 pour couvrir toutes les charges liées à l’Installation et au Fonctionnement du Parlement d’Enfants partant des Communes jusqu’au niveau territorial ; intégrer dans le budget 2023 une ligne budgétaire spécifique pour la construction d’au moins une salle de plénière pour les activités du Parlement des Enfants et Jeunes, car pour votre information, depuis notre avènement, nous n’avons pas un siège ni une salle pouvant nous permettre à se réunir… », peut-on lire dans ce mémo adressé à la Gouverneure de province.
Cette doléance, d’après le Parlement des enfants et des jeunes, s’inscrit dans les textes de la convention internationale des droits de l’enfant, ratifiés par la RDC. Il s’agit ici d’une obligation oubliée par l’État congolais, évoque cette structure, car dit-elle « pendant le processus de Planification et l’Élaboration du Budget, le plus souvent nous (enfants et Jeunes) ne sommes pas alignés ».
« Madame la Gouverneure, La Convention Internationale des Droits de l’Enfants exige à tous les Etats partis y compris le nôtre, qu’ils analysent les dépenses publiques pour les enfants et qu’ils s’assurent que des ressources maximales soient disponibles pour mettre en œuvre les droits des enfants », fait savoir ces enfants parlementaires.
À Kisangani, les enfants sont victimes de plusieurs formes d’abus et violations de leurs droits. Selon ces derniers, le cas d’exploitation économique et sexuelle sont courants. Ces parlementaires enregistrent au quotidien des enfants négligés, des enfants abandonnés ainsi que des cas de maltraitances. À ceci s’ajoute, le phénomène viols et grossesses précoces avec comme conséquence plusieurs filles perdent leur droit à l’éducation sans espoir d’un possible retour à l’école.