Après un long feuilleton entre le député provincial Litema Yeni et le président de l’assemblée provinciale, peu après sa démission au gouvernement provincial jugé déchu, un nouveau vent souffle désormais à l’assemblée provinciale. L’ex-ministre de la fonction publique vient de s’en sortir indemne et obligé par la loi de rejoindre son poste à l’assemblée provinciale.
En effet, le tribunal de grande instance de Kisangani a installé ce samedi 14 mai 2022, Monsieur Jean-Pierre Litema Yeni, à son siège de député provincial. Cette décision intervient après une contestation de la part du président de l’Assemblée provinciale qui estimait, jusqu’à preuve du contraire, que M. Litema Yeni n’avait plus des qualités parlementaires, en dépit de sa réhabilitation décidée par la Cour d’appel, le 22 avril dernier.
Dans une interview exclusive accordée à Kis24.info, le désormais réhabilité dit être satisfait de la décision. Il promet être pacifique malgré une privation à l’élection du gouverneur, le lundi 9 mai dernier.
‹‹ Je suis né pacifique, je suis chrétien, j’oublie le tout. Ça s’appelle incident de parcours. Je n’ai pas d’ennemi, ce sont mes frères. Je dois mener un esprit de cohésion, un esprit d’équipe, un esprit d’amitié et d’amour, pour faire avancer la province », a-t-il dit.
Le désormais député provincial retrouve l’organe délibérant pendant qu’une motion est en cours contre le speaker, Gilbert Bokungu Isongibi. Ce dernier est considéré comme principal opposant de son retour à l’hémicycle. À la question de savoir, quelle sera sa position face à cette motion, Litema Yeni s’arme de paix, d’amitié et d’amour.
« j’aime la paix. Je voudrais que les esprits soit apaisé, que la paix reviennent à l’assemblée provinciale. Je n’aime pas l’esprit de vengeance, je n’aime pas l’esprit de combat. Non, on ne peut pas construire le Congo avec ça. S’il y a des petits soucis, je crois qu’il faut trouver la paix pour faire avancer la province », a-t-il ajouté.
Pacifique, il affirme avoir tiré deux leçons de cette bataille. En premier lieu, il parle d’un combat permanent, cependant, il exclu la tyrannie dans la lutte. En second lieu, il estime que la politique c’est aussi un bagage qui permet de lutter car, selon lui, la politique n’est pas facile.
Sa réhabilitation est ipso facto synonyme du départ de son suppléant de l’assemblée provinciale qui avait participé illégalement au récent vote du gouverneur. Certains candidats gouverneurs d’ores-et-déjà de cette irrégularité pour contester le résultat. Des audiences sont en cours, et la prochaine, opposant Madeleine Nikomba à la CENI aura lieu ce lundi prochain.