Le Gouverneur de la Province, Paulin Lendongolia, a présidé vendredi 07 juin 2024, au chapiteau de l’hôtel Congo Palace à Kisangani, la cérémonie du lancement officiel du cadre de concertation Provincial sur les Droits à la Santé Sexuelle et Reproduction et l’application du Protocole de Maputo, dans la Province de la Tshopo.
Sous l’initiative de IPAS RDC et l’appui financier du Royaume des Pays-Bas, ce cadre vise notamment à faciliter les discussions, la coordination et le suivi de la mise en œuvre du Protocole de Maputo, un instrument juridique qui soutient l’avortement sécurisé, s’appuyant à son article 14.
Dans son mot d’ouverture, le Gouverneur de Province, a salué cette initiative qui traduit l’engagement de la RDC à s’impliquer dans la mise en œuvre de cet instrument juridique important. Paulin Lendongolia a tout de même salué les efforts de IPAS pour implémenter le projet dans la Tshopo.
A cette même occasion, IPAS s’est félicité de l’engagement du gouvernement provincial de la Tshopo à s’attaquer aux défis critiques de la Santé maternelle et reproductive de la Tshopo. « la situation actuelle en RDC est alarmante. Les DSSR sont de loin à être réalisés. Les chiffres sont alarmants. Le taux de mortalité maternelle est le plus élevé au monde avec 547 décès pour 100 000 naissances vivantes, soit environ 3 femmes qui meurent pendant l’accouchement », a lâché Lemien Sakalunga, représentant de IPAS RDC.
Pour lui, l’accès aux services de la Santé Sexuelle et Reproduction de qualité est limité en RDC. Et les femmes, en particulier, sont les plus grandes victimes dans ce domaine.
Aux côtés de son partenaire IPAS, l’Asbl Afia Mama attend jouer un rôle primordial dans la mise en œuvre de ce cadre de concertation qui impliquera le gouvernement, la société civile et les ONG locales.
Afia maman en première ligne
Afia Mama va aider à faciliter les discussions, la coordination et le suivi de la mise en œuvre du Protocole de Maputo.
Représentant les communautés, Afia Mama, via Me Héritier Omondo, a présenté les défis qui gangrènent celles-ci vis-à-vis de la SSR.
La mise en place de ce cadre de concertation a bénéficié de la présence imminente de la CNDH, représentée par Me Gisèle Kapinga qui, dans son mot, a promis l’accompagnement de la commission nationale des Droits Humains au gouvernement provincial et à ce cadre de concertation pour la réussite de leur mission.
Peu avant de clôturer cette cérémonie, une conférence-débat sur l’écosystème durable de l’avortement et une présentation sur la masculinité positive a eu lieu. Ces riches échanges ont permis à l’assistance de débattre sur les actions à entreprendre pour la vulgarisation du Protocole de Maputo.