Selon le premier rapport de contrôle citoyen de la gestion Lendongolia rendu public par la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI/Tshopo), le secteur des infrastructures est très important à la vie de la population. Ici, le Gouverneur de la Tshopo a fait plusieurs promesses. Cependant, il a lancé plusieurs travaux de « saupoudrage ».
Ce rapport dévoilé à la Presse par Gentil SEFU, Coordonnateur Provincial aï de la NDSCI Tshopo, rappelle plusieurs projets notamment ceux de « la rénovation du bâtiment du gouvernorat, la finalisation des travaux de la place des martyrs, la relance des travaux du bétonnage de l’avenue General Mulamba, la réhabilitation à terre battue des quelques tronçons routiers dans la ville, la route Kisangani-Banalia et Kisangani-Opala ».
D’après SEFU qui signe ce document de 12 pages, Il s’observe, qu’aucun de ces travaux lancés n’est fini. La plupart des chantiers sont aux arrêts par manque d’approvisionnement des matériaux, car certaines entreprises qui exécutent les travaux crient au manque des financements réguliers et d’autres ne sont tout simplement pas exécutés pour la même raison. D’autres promesses sont restées lettres mortes à l’instar de la rénovation et équipement des ministères pour que ses futures ministres travaillent dans des conditions optimales.
Des révélations qui fâchent
Selon la NDSCI, après que le marché de la rénovation du bâtiment du gouvernorat soit régulièrement donné à la société Attitude, le jour du décaissement, un membre très influent du cabinet du Gouverneur va prendre l’argent destiné à ces travaux pour donner aux maçons qui exécutaient les travaux à sa maison. Ils ont exécuté les travaux de pacotilles au détriment de la société susmentionnée. Ce qui est grave, cette équipe des maçons amenée par le membre du cabinet du Gouverneur a utilisé les matériaux qui ont été entreposés par la société qui avait légalement gagné le marché, mais mise à l’écart en violation de toutes les lois de passation des marchés publics en vigueur.
Quid des travaux des routes à terre battue ?
Les travaux des routes à terre battue dans la ville posent plutôt des problèmes que des solutions, indique la NDSCI, ajoutant que même les enfants de l’école primaire savent qu’arranger la route à terre battue pendant la saison pluvieuse c’est mettre plutôt la boue et non arranger la chaussée. Le seul travail laissé par la Gouverneure honoraire Madeleine Nikomba que l’autorité provinciale a relancé devient un lieu de théâtre dont le Gouverneur Paulin et la société Kawaling jouent chacun sa pièce. Malgré le financement partiel laissé par Madeleine Nikomba, le bétonnage de cette route au cœur de la ville de Kisangani patauge, car la société Kawaling pose quatre bétons pour venir poser deux autres trois mois plus tard.
Selon la société, elle travaille selon les moyens que la province met à sa disposition. Ce chantier du bétonnage de la route allant du rond point du Canon jusqu’à l’hôtel Congo Palace en passant par la prison centrale vient de faire plus d’une année sans que les travaux ne soient exécutés même à 30%, bloquant ainsi les commerçants qui ont les boutiques et les habitants de cette avenue de circuler librement.
Les travaux des routes d’intérêt provincial qui ont été lancés n’ont aucune objectivité non seulement parce qu’ils n’avancent pas mais aussi et surtout les motivations de ces deux choix sont d’ordre politique et non social ou économique. Parmi les cultures politiques, la plus mauvaise c’est la culture paroissiale qui consiste à pousser l’autorité de n’arranger que chez soi (son territoire d’origine). Hors le choix de commencer par la route Kisangani Banalia a été motivé par cette culture mise en place par le Gouverneur Paulin », dénonce cette structure.
Elle martèle ensuite que la route Opala par contre est une preuve de la manipulation du Gouverneur Paulin par les acteurs politiques originaires du territoire d’Opala qui sont dans le coup de bloquer les initiatives d’une députée nationale du même territoire qui avait déjà acheté la brigade des travaux routiers dans le but de relier ses électeurs d’Opala à la ville de Kisangani, la liaison coupée depuis plusieurs années.
Pour preuve, les travaux lancés à la hâte avec pompe sont aux arrêts faute de moyens financiers et matériels. Même ceux exécutés sur la route Banalia chez le Gouverneur Paulin subissent le même sort.
Cependant, la NDSCI a fourni plusieurs recommandations à l’exécutif provincial dont la quintessence vous sera livrée dans notre prochaine production.