Des accusations d’usurpation de nom et des tensions croissantes ont conduit, le mercredi 2 avril 2025, à une réunion cruciale au gouvernorat de la Tshopo. Convoquée par le Gouverneur Paulin Lendogolia Lebabonga, cette rencontre visait à clarifier le conflit opposant FRIVAO à l’association des victimes des activités illicites de l’armée ougandaise, antenne de Banalia.
Le président intérimaire de l’Assemblée provinciale, Paul Lokesa Bomboli, des députés provinciaux de Banalia et de Bafwasende, ainsi que des responsables de la société civile ont pris part à cette discussion. FRIVAO accuse cette association de percevoir de l’argent auprès des victimes en prétendant agir en son nom.
De leurs parts, les représentants de cette association ont démenti les allégations du FRIVAO.

« Nous confirmons avoir reçu des contributions financières, mais en aucun cas au nom de FRIVAO. Notre structure existait avant la création de cette organisation et nous opérons de manière indépendante, dans le strict respect des lois en vigueur », a déclaré l’un des responsables.
Et d’ajouter : « L’argent que nous demandons correspond au droit d’adhésion à l’association, et cela est conforme à notre statut».
Face à cette situation tendue, le Gouverneur Paulin Lendogolia a tenu à calmer le jeu.
« Vous êtes censés travailler en collaboration, car FRIVAO a été créé pour les victimes et l’association est également au service des victimes. Que chacun travaille dans la limite de ses attributions, conformément aux lois de la République », a dit le Gouverneur Paulin Lendogolia, avant de préciser :
« FRIVAO ne sera pas obligé d’indemniser toutes les victimes présentées par l’association, il effectuera ses propres vérifications. De même, FRIVAO n’a pas la compétence de s’immiscer dans l’organisation et le fonctionnement de l’association ».
De son côté, Paul Lokesa, Rapporteur de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, assurant l’intérim du Président en mission, a rassuré les victimes des territoires de Banalia et de Bafwasende.

« Je comprends votre impatience, mais soyez assurés que les indemnisations seront effectuées une fois l’étape de Kisangani achevée. Nous suivons ce processus de très près pour garantir votre droit », a-t-il dit.
Il sied de noter que, comme Kisangani, les territoires de Banalia et de Bafwasende ont été le théâtre des atrocités commises par l’armée ougandaise lors des différentes guerres d’agression.