Dans la Tshopo, la fin de l’année académique 2020-2021 est sous tension. La situation de la grève dans les établissements de l’enseignement supérieur prend une allure inquiétante. Après les Professeurs, les Assistants et les Chefs des Travaux viennent d’emboîter le pas, ce mercredi 05 janvier, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire convoquée dans la salle Verhaegen de l’Université de Kisangani.
Dans leur déclaration lue devant la presse, ces derniers affirment avoir alerté le gouvernement plusieurs fois, cependant, ce dernier a fait fi de différentes revendications et n’a accordé aucune attention sur les cris de détresse lancés plusieurs fois.
Alors que tout ce temps, ils se sont donnés au service volontairement, privés même de ce qu’ils bénéficiaient avec les droits d’auteurs des professeurs, ils se disent trahi par le gouvernement congolais qui, selon l’esprit de leur déclaration, n’a pas reconnu ce sens de sacrifice.
Si le gouvernement a choisi le silence comme réponse, les assistants et les chefs des travaux choisissent pour cette fois la grève sèche et illimitée pour provoquer une réaction de l’État congolais en leur faveur.
Ainsi, cette situation aura comme conséquence : Les universités ne fonctionneront administrativement; les activités de clôture de l’année académique 2020-2021, dont les défenses et délibération, sont suspendues car ni les professeurs ni eux, aucun ne sera aux affaires.
À en croire leurs revendications, ils dénoncent : la non mécanisation et budgétisation des membres de l’ESU; la non régularisation administrative de la situation du personnel scientifique des membres des institutions de l’ESU; le maintient non justifié de l’écart de salaire entre le personnel académique et scientifique et l’application a double vitesse et sans fondement juridique de l’IPR.
Rappelons que l’année académique 2021-2022 a été officiellement lancée ce mercredi 05 janvier. Le ministre de l’ESU Muhindo Nzangi s’est dit être au courant des mouvements de greve et a promis des négociations avec les grévistes, sans exception, dans un temps très proche.
Par Gaston MUKENDI