C’est une bourgade localisée à une trentaine de Km de la ville de Kisangani, sur l’axe Ubundu.
Babusoko 1 est ce village où les actions à impact visible de l’État n’existent presque pas malgré les 800 âmes et plus qui s’y trouvent. Il s’agit aussi d’un village déconnecté du monde.
Babusoko I, c’est un seul poste de santé et une seule école primaire en état pitoyable, bref tout est en détresse dans ce village. L’eau potable, l’électricité, l’internet, le signal radio, la télécommunication, sont des rêves. Reportage de KIS24.
La misère noire en live
« Depuis ma naissance, c’est l’eau (sale) que je bois », explique une dame d’une vingtaine d’années rencontrée à l’unique sourcelet de Babusoko 1. L’eau qui y jaillit, bien qu’inodore, est de couleur inqualifiable. Il faudra parcourir plus ou moins 400 mètres, braver une pente, traverser des arbres pour y arriver.
C’est toute la population qui est exposée à des maladies hydriques. Selon l’infirmier de leur poste de santé, par semaine, au moins quinze malades fréquentent la structure sanitaire. Tous les autres médicaments peuvent manquer sauf le mébendazole.
« Ici, je ne suis pas payé. Notre poste de santé a deux matelas. Les malades viennent avec leurs nattes et dorment par terre. Il n’y a pas de médicaments, voici notre pharmacie. Il y a le mébendazole et le test de la malaria », a tristement dit Haizuru Lusunga Jean-Robert, infirmier A2.
Le poste de santé Babusoko I manque tout, a-t-on constaté. La population vit dans l’incapacité de s’offrir des matériels importants. Les deux matelas appartiennent à l’infirmier et à la maternité. En cas de complication, le malade est transféré à Bwira, sept kilomètres de Babusoko I, où se trouve un centre de santé. Un risque à prendre, car la route est miteuse.
Babusoko I a son École Primaire Sanula 6. Komba Shabani François en est le Promoteur et Directeur depuis deux ans. Son école a plus de deux cents élèves cette année. Lui-même n’a pas de bureau, l’école n’est pas agréée, les enfants viennent apprendre la culture générale, un peu de mathématiques, faute de moyens.
« Ici, tout est insuffisant », dit-il. Des enseignants avec moins de 15 ouvrages. Cette école s’organise jusqu’à 3ième et a six enseignants. Le minerval s’élève à mille FC , le mois, parfois les parents en nature, nous explique le Directeur.
Katumbi, le « Moïse » attendu à Babusoko I
Ce vendredi 31 mars, Babusoko I a accueilli l’association pro-Katumbi les Katumbistes Non Silencieux. Elle est venue identifier les problèmes de cette population et apportée un message d’espoir à ce peuple miteux.
Le chef du village qui a reçu cette équipe a signifié que « c’est grâce à Dieu que mon peuple vit encore . Aucune santé garantie avec l’eau que nous avons, l’hôpital et l’école sont juste de fantaisie », explique Amundala Modeste Dieudonné.
À Babusoko I, la population, en face de son urgence, appelle à l’aide. Moïse Katumbi, futur candidat à la présidentielle 2023, est leur allocataire.
« Nous demandons au président Moïse Katumbi de nous aider avec de l’eau potable, des infrastructures sanitaires et scolaires. La vie ici est à Babusoko I a besoin de lui et de sa compassion », a lancé Monsieur Amundala Modeste Dieudonné, chef du village.
Pour l’association les Katumbistes Non Silencieux, il s’agit d’une mission qui cadre avec ses objectifs sociaux. Selon Nondo Musingilwa, les problèmes identifiés seront transmis à Moïse Katumbi pour des solutions adaptées.
De cette même occasion, la population de ce coin a été sensibilisée pour un enrôlement massif. Le centre d’enrôlement aux alentours si situe à 25 kilomètres.