Plus rien n’est au beau fixe à la Division Provinciale des affaires sociales de la Tshopo. Des fictifs, des morts, des agents irréguliers, des mineurs, des cumulards, ont été mécanisés pour les mois d’octobre, novembre et décembre 2022. Cette situation a occasionné une montée de tension des agents.
La nouvelle est parvenue à KIS24, lors d’un entretien avec Théophile Batolome, du Syndicat Interministériel de la Réforme de l’Administration Publique et Interprofessionnel, (SIRAP).
Le président provincial du SIRAP/Tshopo a, pendant cette interview exclusive, dénoncé la mauvaise volonté des certains responsables, qui, malgré les interdictions de recrutement des nouvelles unités, continuent d’insérer des nouveaux noms. Leur motif premier, a révélé Batolome, est l’omission aux anciens listings de paie. Ce qu’il rejette, car selon lui, dans la province de la Tshopo, se référant aux enquêtes menées, les omis sont rares et ne peuvent pas dépasser 40 personnes.
« Il y a des agents qui ne veulent pas que l’autorité de la fonction publique arrive au bout de la charge lui confier par l’État », affirme-t-il.
Devant lui, des documents qu’il fait consulter à notre rédaction. Sur le listing du dernier trimestre de 2022, au moins deux cent quarante-cinq noms figurent avec mention « Nouvelle unité ». Le président du SIRAP Tshopo, agacé par cette découverte, soutient que ces agents n’existent nulle part dans les services en province.

Ce syndicaliste remonte dans le temps. En 2019, par exemple, il sort des noms n’ayant pas qualité d’intégrer la fonction publique, aujourd’hui intégrer à la division des affaires sociales. À l’en croire, en cette année 2023, certains d’entre eux ont encore moins de 24 ans. Et à lui de s’interroger, « quel âge avaient-ils lorsqu’ils ont été mécanisés ? ». Dans ce même dossier, un mort figure parmi les mécanisés de ces trois derniers mois de l’année en cours.
« J’ai moi-même participé aux obsèques de la fille. Pourquoi n’est pas seulement écrire Décédée en cours de carrière ? ». Théophile affirme que son nom bénéficie à une autre personne qui touche régulièrement son salaire, toutes les fois quand ce nom revient sur le listing.
Des cumulards, Théophile Batolome cite leurs noms. Ses preuves en mains, ils révèlent que certains agents sont doublement payés, en tant que nouvelle unité et agent mécanisés. Aussi, il reprend des agents Éducateurs sociaux qui touchent avec le titre du chef du bureau.
« Les vrais chefs des bureaux, trois notamment, sont là impayés, », regrette-t-il
Des solutions en vue ?
« Notre souhait est qu’on remette les gens dans leurs droits », a déclaré Théophile Batolome. Il a par ailleurs une piste de solution pouvant permettre aux uns et aux autres de retrouver la joie, croit-il.
Le constat fait, ce syndicaliste attribue cette situation au tribalisme dans cette division. Sans passer par le dos de la cuillère, il révèle que la majorité de victimes de ces désordres viennent de l’extérieur de la Tshopo.
« Même s’il est ton frère, fais-le en ordre, dans le respect des normes », blâme-t-il.
L’homme propose la permutation des chefs de division, d’une province à une autre. « Tu es de la Tshopo, on t’envoie au Kasaï. Tu es du Nord-Kivu, tu vas ailleurs », estime-t-il.
« Je lance un SOS à Madame le Gouverneur. Qu’elle prête oreille attentive à la fonction publique dans la province. Qu’elle regarde l’administration, ce sont les chefs de division qui créent les désordres. Ils sont là seulement pour détourner le denier public, oubliant que nous sommes tous à la disposition de la Gouverneure ».
Lui, en qualité du président provincial du SIRAP et numéro 1 du comité du syndicat des affaires sociales a déjà saisi les autorités compétentes pour qu’une mission d’enquête soit diligintée à cette division provinciale.
Contacté à ce sujet, le chef de la division des affaires sociales dans la Tshopo rejette en bloc les dénonciations du président de SIRAP Tshopo.
Au cours des échanges avec KIS24, il a choisi de garder silence, en attendant que la nouvelle lui parvienne par la voie administrative. Il considère les démarches de Théophile Batolome comme une entorse administrative.